Environnement : la Comifac déterminée à accompagner le Congo et la CCBC dans la préservation des écosystèmes

Lundi 16 Août 2021 - 17:30

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L'assurance a été donnée par le secrétaire exécutif de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), Hervé Martial Maïdou, au sortir de l’entretien qu’il a eu avec la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault.

« Nous sommes venus rencontrer la ministre Arlette Soudan-Nonault au titre des préparations des prochains événements internationaux dont la sous-région Bassin du Congo prendra part. Nous avons abordé plusieurs questions dont celles du changement climatique, de la préparation de la COP 26, et éventuellement de tout ce qui est conservation et gestion durable de nos forêts et de nos tourbières de la sous-région Afrique centrale basées au Congo », a déclaré le secrétaire exécutif de la Comifac à la presse.

Hervé Martial Maïdou a fait savoir que son institution est en train de se préparer et a eu, d’ailleurs, plusieurs séries de réunions à Brazzaville. D’abord une réunion de préparation des journalistes et communicateurs de la sous-région à travers le réseau RECEIAC, grâce à un atelier facilité par l’appui financier de la Comifac et de la coopération allemande. L’idée étant de préparer les journalistes de la sous-région à affronter la communication à tous les niveaux, avant, pendant et après les événements. «Nous avons aussi les capacités, au niveau national et sous-régional, de manière à faire valoriser nos compétences dans les médias et dans la communication. Il fallait leur donner cet outil-là pour leur permettre de faire valoriser la communication sur la richesse de notre ressource. La forêt du Bassin du Congo est en train de monter en puissance. Aujourd’hui, on ne parle plus de la forêt amazonienne qui est en pleine déliquescence et, de plus en plus, la forêt du Bassin du Congo est en train de devenir le premier poumon planétaire. D’où, il est très important de pouvoir s’organiser et se préparer en conséquence », a-t-il précisé.

Le secrétaire exécutif de la Comifac a souligné également que Brazzaville a été choisie pour son engagement dans la conservation et la gestion durable. Après la réunion de la RECEIAC, il y a eu celle sur la définition des forêts avec la participation de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale ; une autre de préparation sur tout ce qui est symposium forestier et FNUF. Il y a eu également une réunion pour discuter sur la gouvernance forestière du Bassin du Congo où tous les secrétaires généraux, directeurs généraux des différents ministères des pays, les directeurs des forêts, les directeurs de conservation sont réunis pour avoir une décision, et faire des recommandations aux ministres de la sous-région pour porter leurs voix de manière unique dans les différentes sessions de négociation qui auront lieu prochainement.

La Comifac impliquée dans la conservation des tourbières

Quant à son apport à leur conservation, Hervé Martial Maïdou a rappelé que l’institution dont il est le secrétaire exécutif a été créée par la volonté des chefs d’État des différents pays de l’espace Afrique centrale et évoluant dans la conservation de la gestion durable des forêts de la sous-région. Mais il y a très peu d’années qu’ils se sont rendus compte que le Congo a une richesse qui est très énorme : les tourbières. Aujourd’hui, a-t-il dit, si ces tourbières volent en éclat, ce sera ainsi pour toute la planète. C’est pourquoi le rapprochement des autorités de la République du Congo de manière à avoir une stratégie de conservation et de médiatisation autour de ces tourbières. Parce qu’un seul doigt ne peut pas faire plus, mais ensemble ils peuvent faire mieux, indique-t-il.

Pour ce faire, le secrétaire exécutif de la Comifac s’est posé une série de questions : qu’est-ce qu’on peut médiatiser autour de ces tourbières ? Quelle est la richesse en termes de carbone qu’ils ont autour de ces tourbières? Comment la Comifac et le Congo peuvent-ils fixer le prix du carbone de ces ressources ? « C’est à nous de les fixer, on ne doit pas nous les imposer. Donc nous devons accompagner la République du Congo dans ce sens à travers les différentes mobilisations que nous allons avoir au niveau international mais également en accompagnement interne à un état qui est vraiment engagé et qui fait partie de l’espace Comifac », a martelé Hervé Martial Maïdou.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : la ministre de l'Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo en séance de travail avec le secrétariat exécutif de la Comifac (crédit photo/ MEDDBC)

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