Environnement : les ministères de tutelle attendent une loi réglementant les mauvaises pratiques d’évacuation des déchets

Jeudi 18 Juillet 2013 - 10:30

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La construction anarchique d'auberges, le non respect des règles cadastrales par leurs promoteurs et l’absence d’une politique appropriée d’entretien des ordures ménagères, mettent à mal les ministères de l’Environnement et du Tourisme. Car ces maux sont une menace permanente pour les populations et l’environnement

Pour dénoncer ces pratiques, le représentant du ministre du Tourisme, Kounkou Kibouilou, et les directeurs départementaux de l’Environnement de Brazzaville, Dieudonné Ankara, et du Tourisme, Martine Ngassaki, se sont entretenus avec Les Dépêches de Brazzaville sur la question.   

Parlant de la loi régissant la construction et le fonctionnement des grands hôtels, le directeur départemental de l’environnement de Brazzaville a précisé que, comparativement à d’autres pays, il existerait un cadre juridique approprié, capable d’astreindre et d’encourager les auteurs de ces structures commerciales à créer des sites d’évacuation et de gestion des déchets issus d’activités quotidiennes de leurs établissements. D’autant plus, ils utilisent beaucoup de produits chimiques qui, après leur utilisation, seraient directement déversés dans le fleuve Congo. Alors qu’ils ont un impact négatif sur la faune aquatique.

« Les hôtels sont des pollueurs. Ils ont un impact négatif sur l’environnement ainsi que sur le respect des règles de mitoyenneté. En effet, à plusieurs reprises, nous avons été interpellés par une population mitoyenne d’un hôtel de la place. Parce que ces hôtels utilisaient des produits chimiques qui polluaient l'environnement immédiat. Si vous observez un cas similaire appelez la police, car ils auront des pénalités à payer », a reconnu le directeur départemental de l’Environnement de Brazzaville, Dieudonné Ankara.

Cependant pour Kounkou Kibouilou, en dehors des déchets et résidus, il existerait d’autres éléments impactant négativement sur l’environnement et le tourisme. Parmi lesquels, les nuisances sonores qui, selon lui, sont à classer parmi les facteurs qui fragilisent l’application normale des règles de bon voisinage.

Exhortant les Brazzavillois à dénoncer toutes les pratiques contraires aux dispositions touristiques et environnementales, Dieudonné Ankara a précisé : « Sur la route nationale N°2, notamment au village Lifoula à 30 km de Brazzaville, nous observons des véhicules qui viennent de Brazzaville déposer des immondices chaque jour. Ces ordures polluent l’environnement et dérangent tous les passants. Ce qui constitue un danger pour notre santé et peut dégrader notre écosystème. Ce genre de comportement devrait tous nous interpeller », a-t-il conclu.

Rock Ngassakys