Environnement : séance d’information des conseillers techniques et chefs de quartiers sur les questions d’assainissement

Mercredi 28 Mai 2014 - 10:32

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Évaluer la situation dans les quartiers en matière d’assainissement et définir des stratégies viables pour la gestion quotidienne des déchets ménagers en attendant des solutions durables, tel était l’objectif de la rencontre organisée le 27 mai, à Brazzaville, entre la représentante de l’Agence intergouvernementale panafricaine Eau et assainissement pour l’Afrique (EAA), Georgette Ingani, et les différents acteurs concernés par ces questions dans les arrondissements de Brazzaville

Cette rencontre visait à favoriser les échanges entre l’institution et les techniciens de l’assainissement afin d’innover, de changer les comportements et de chercher des solutions à la « problématique de la gestion des ordures ménagères en particulier et des déchets solides et liquides en général », a souligné Georgette Ingani.

Les conseillers techniques des mairies et les chefs de quartiers ont indiqué que les collectes se faisaient d’une manière rudimentaire malgré les moyens mis à disposition, et ont insisté sur les difficultés à endiguer l’incivisme de la population. La collecte se fait la nuit et le matin, on trouve des sacs abandonnés aux coins des rues. À Poto-Poto, par exemple, la situation s’est aggravée, selon le conseiller technique. L’enfouissement et l’incinération ont été expérimentés, mais ces solutions ne sont pas toujours possibles. A Madibou et Mfilou, qui sont des arrondissements semi-ruraux, les parcelles abandonnées deviennent des dépotoirs. A Moungali, Poto-Poto, Bacongo, ainsi que dans les autres arrondissements se pose le problème des aires de transit des ordures. D’où la nécessité d’en créer. « Le problème se pose aujourd’hui avec acuité », ont-ils précisé.

Profitant de cette rencontre, le conseiller technique de Poto-Poto, Luc Gatsongo, a lancé un appel citoyen à tous les habitants de prendre l’habitude de traiter les ordures (déchets organiques, bouteilles en plastique et en verre, etc.) « C’est une nouvelle culture que nous allons commencer à donner, dans le cadre de l’assainissement, aux ménages, parce que ce sont les ménages qui produisent ces ordures », a-t-il déclaré, soulignant qu’il pensait à travailler dans ce sens avec les associations.

Le chargé de projets du bureau pays EAA, Guy Alain Goualère, a renchéri : « Le problème se pose aujourd’hui de façon aiguë avec la flambée démographique. Sur le terrain, nous constatons de sérieuses difficultés dans la gestion du stockage, du transport et de l’évacuation des ordures ménagères », expliquant que l’EAA, en tant qu’Agence intergouvernementale panafricaine, pouvait intervenir au Congo en matière d’assainissement et apporter sa contribution.

L’EAA est une institution partenaire des collectivités locales dans les 36 pays membres de cette organisation. Elle accompagne les États dans leurs efforts de mobilisation des ressources et des expertises pour améliorer l’accès des populations aux services sociaux de base, à l’hygiène, l’eau potable et l’assainissement.

Guillaume Ondzé