Environnement : vers une gestion participative du projet Conkouati-Dimonika

Lundi 27 Juillet 2015 - 17:00

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Le Projet Conkouati-Dimonika prévoit la participation des communautés locales et du secteur privé. Objectif : rendre efficace la gestion des aires protégées. L'atelier qui s'est ouvert le 27 juillet à Pointe-Noire devra donc valider le cadre logique de mise en oeuvre de cette politique.

 

Ouvert en présence de Gaston Mabouana, conseiller administratif et juridique du ministre de l’Économie forestière et du développement durable, cet atelier regroupe les représentants des administrations publiques concernées, des Ong, du secteur privé et des communautés locales.  L'initiative est initié du gouvernement congolais avec l’appui du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

Le projet Conkouati-Dimonika, financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), s’appuie sur trois piliers essentiels à savoir : la création des aires protégées, le renforcement de la participation des communautés et du secteur privé et la mise en place d’un cadre réglementaire et légal. « Nous souhaitons faire de Conckouati–Dimonika un modèle à travers lequel la République du Congo pourra réfléchir avec ses différents acteurs pour concevoir un modèle de gestion des aires protégées tout en tenant compte de cette nécessité d’implication du secteur privé et de la communauté locale dans la gestion. C’est une approche innovante que nous ambitionnons inclure dans le pays et que nous voulons qu’elle fasse école dans les autres pays », a dit  Adamou Bouhari, délégué du directeur de la division Afrique du Programme des Nations unies pour l’environnement.

Selon  Gaston Mabouana, ce projet qui se réalise dans un écosystème particulier et montagneux du Mayombe permettra à son aboutissement de favoriser aux acteurs locaux de s’en approprier afin qu’ils trouvent dans cet espace géographique des possibilités devant répondre à leurs attentes « En effet, la région du Mayombe a été la première à connaitre l’exploitation des bois d’œuvre, principale richesse durant la période coloniale. À l’épuisement de cette richesse, les autorités ont pris la décision de trouver des alternatives devant amener à gérer avec rationalité les reliques forestières. Il a été créé la réserve de faune de Conkouati, actuellement érigée en parc national Conkouati-Douli. Puis, la réserve naturelle de Tchimpounga, en vue de la réinsertion des chimpanzés dans la nature. Dans les limites de Conkouati-Douli, l’Ong Help a été la première à initier la récupération des jeunes primates et de les réinsérer en milieu naturel. En intégrant le processus du Complexe transfrontalier du Mayombe, qui compte outre le Congo, l’Angola, la République démocratique du Congo et actuellement  le Gabon, les autorités ont pris conscience qu’il était important d’expérimenter un nouveau mode de gestion des ressources naturelles. Ce nouveau mode de gestion, dite gestion participative, sans exclusion vient répondre aux erreurs précédemment constatées » a t-il renchéri.

À terme, le projet Conkouati-Dimonika vise la gestion de toutes les aires protégées, l’aménagement des concessions forestières de Ntombo et Mont Mbamba, des espaces encore à valoriser tout comme les corridors de migrations de la faune de Kakamoeka.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

une vue des participants à l'atelier crédit photo"Adiac"

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