Environnement : vers une gestion rationnelle des produits chimiques dangereux ?

Mardi 3 Juin 2014 - 15:52

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Le ministère de l’Environnement et du Tourisme a organisé du 28 au 30 mai à Brazzaville, en partenariat avec la représentation nationale de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), l’atelier de lancement et de formation sur l’inventaire de nouveaux Polluants organiques persistants (POP)

Le séminaire qui a réuni les principales parties prenantes à la gestion des produits chimiques notamment les administrations publiques, le secteur privé et la société civile, s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Activités habilitantes relatives à l’examen et à l’actualisation du plan national de mise en œuvre de la Convention de Stockholm sur les POP en République du Congo ».

Présidant la cérémonie, le conseiller administratif et juridique du ministre de l’Environnement, Hygin Bellarmin Elenga, a rappelé que la gestion de l’environnement était devenue l’une des principales préoccupations mondiales depuis quelques années. Elle représente, a-t-il ajouté, l’un des trois piliers du développement durable ; objectif que s’est engagé à atteindre le Congo. « Les produits chimiques sont abondamment utilisés dans notre pays, dans différents secteurs : la lutte phytosanitaire dans l’agriculture, la préparation des boues de forage dans le secteur minier et pétrolier, la fabrication des produits dans l’industrie chimique en industrie forestière, notamment dans le traitement du bois. Ils sont contenus également dans de nombreux équipements importés dans notre pays. Ces produits sont importés généralement sans autorisation de l’administration de l’environnement », a indiqué le représentant du gouvernement.

En effet, conscient du fait que les impacts de l’utilisation des produits chimiques sont souvent mal connus par les populations, le ministère en charge de l’Environnement a soumis à l’Onudi, une demande de financement dans le cadre du Fonds de l’environnement mondial (FEM). Le but étant de parvenir à une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques dangereux notamment des POP.

Appuyer le Congo dans la conduite des activités habilitantes

Rappelant les actions de l’Onudi, le représentant de cette institution spécialisée des Nations unies, François Ngassaky, a indiqué qu’elle a développé et mis en œuvre plusieurs projets et programmes relevant des trois thématiques prioritaires au Congo. Le programme pays en cours de validation portera, a-t-il rappelé, sur le développement industriel, à travers la mise en place d’une politique industrielle et le renforcement des capacités productives et commerciales ; la promotion des PME ; l’environnement et le développement durable. « Le présent atelier s’inscrit dans le cadre de la composante 3 du programme pays qui vise à appuyer le Congo dans la conduite des activités habilitantes relatives à l’examen et à l’actualisation du Plan national de mise en œuvre de la Convention de Stockholm sur les POPs, tout en développant les compétences techniques et l’expertise de l’ensemble des parties prenantes, en particulier lors des travaux d’inventaire », a indiqué François Ngassaky.

Selon le point focal de la Convention de Bamako sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et leur élimination, Joseph Ganongo, la Convention de Stockholm a évolué avec l’introduction dans son annexe des nouvelles substances. « Au Congo, ces nouvelles substances ne sont pas inventoriées, il est donc temps de le faire. Nous nous attendons à la mise en œuvre de cette Convention qui a pour objectif de préserver l’environnement et la santé humaine des POPs qui sont des substances chimiques très toxiques. De même, nous nous attendons à assainir notre environnement au niveau national à travers des actions qui vont être programmées dans le nouveau plan national », a expliqué l’ancien point focal de la Convention de Stockholm.

Rappelons que le premier Plan national de mise en œuvre de cette convention a été élaboré en 2005.

Parfait Wilfried Douniama