Épidémie d’Ébola en Guinée-Conakry : la RDC renforce la surveillance

Samedi 5 Avril 2014 - 16:11

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L’épidémie de la fièvre hémorragique Ébola qui s‘est déclarée depuis quelques semaines en Guinée –Conakry  avec déjà 137 cas dont 86 décès pousse les pays à renforcer le dispositif de surveillance pour protéger les populations. Car elle s’est déjà propagée au Liberia et au Sierra-Leone.

Compte tenu du flux migratoire entre les pays, la RDC est déjà en alerte même s’il y a aucun cas suspect enregistré. Au cours d’une réunion qu’il a présidée en son cabinet de travail le vendredi dernier dans la matinée, le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, a fait savoir que le pays, dans le cadre de la prévention de cette épidémie qui sévit en Guinée Conakry,  a décidé de renforcer la surveillance au niveau des frontières et même à l’intérieur du pays. Pour ce faire, il y aura des fiches de surveillance au niveau des frontières pour les voyageurs en provenance de l’Afrique de l’Ouest.

Pour prêter mains fortes aux équipes de lutte contre la fièvre hémorragique Ébola à souche Zaïre, souche la plus virulente qui sévit à Conakry, le ministre de la Santé publique a laissé entendre que dans le cadre de la solidarité, la RDC a décidé « d’envoyer à ce pays ami une équipe de quatre experts congolais dotée d’une expérience avérée en matière de lutte contre cette maladie mortelle ».  Pour prévenir l’épidémie d’Ébola  déclarée à Conakry, le ministre de la Santé publique  invite la population congolaise à observer  les mesures de prévention et aux medias d’informer et de sensibiliser la communauté sur des comportements à adopter pour barrer la route à cette épidémie. Cependant, le Dr Félix Kabange Numbi tient à préciser : « il n’y a pas de cas d’Ébola en RDC. Mais compte tenu du flux migratoire, il est capital que le pays augmente le niveau de la surveillance ».

La fièvre hémorragique à virus Ébola est une maladie virale aiguë se caractérisant souvent par une brusque montée de la température, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge. Ces symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes. La durée d’incubation (le temps écoulé entre l’infection et l’apparition des symptômes) varie de deux à vingt et un  jours.

Selon l’OMS, le virus Ébola s’introduit dans la population humaine par contact étroit avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques d’animaux infectés. Ensuite, il se propage dans la communauté par la transmission interhumaine, à la suite de contacts directs avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées.

 Les rites funéraires, au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus Ébola. La prévention de cette maladie passe par l’observance des règles hygiéniques, telles que  se laver les mains avant de manger, après avoir utilisé des latrines; de bouillir l’eau de consommation, de manger des aliments biens cuits, bien couverts et chauds,  de ne pas déféquer le long des cours d’eau et surtout d’éviter de manipuler les morts.

Aline Nzuzi