Evénements du 19 et 20 septembre : controverse autour du bilan

Mercredi 21 Septembre 2016 - 17:47

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La confrontation entre les forces de l'ordre et les manifestants aurait provoqué dix-sept morts, selon le gouvernement, et quarante-quatre d’après Human Right Watch.

Combien des personnes sont mortes à la suite des affrontements de ce début de semaine entre les forces de l’ordre et les manifestants consécutifs à l’appel du « Rassemblement » visant à signifier à Joseph Kabila son préavis à trois mois de la fin de sa mandature ? Difficile en tout cas de donner un chiffre exact au regard des bilans contradictoires et disparates fournis par différentes sources. Ce qui est évident, c’est qu’on est loin du nombre de quatre personnes avancé, dans la foulée des événements, par le porte-parole du gouvernement qui, visiblement, n’avait pas pris toute la mesure du désastre ayant ébranlé la capitale.

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, y est revenu en indiquant que dix-sept personnes avaient été tuées lors de ces affrontements dont trois policiers et quatorze pillards. Mais le bilan est bien plus lourd, selon d’autres sources indépendantes telle que l’ONG Human Right Watch. Cette association américaine a, en effet, recensé trente-sept victimes civiles, six policiers et un élu du parti majoritaire portant le total à quarante-quatre victimes. Une source proche de la majorité citée par Reuters relativise le bilan avancé par HRW le qualifiant d'exagération « typique » de cette ONG américaine.

Pour le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social qui intervenait mardi sur RTBF, plus d’une centaine des personnes auraient trouvé la mort pendant et après la marche dite pacifique préconisée par sa plate-forme. Il stigmatise la barbarie ayant caractérisé les unités de police commises à l‘encadrement des manifestants qui, en deux jours seulement, ont réalisé ce qui passe à ses yeux pour un carnage.

Certaines sources au sein de la même opposition parlent d’une cinquantaine des morts pendant que des sources militaires font état d’une dizaine des morts. Le bilan pourrait s’alourdir, révèlent d’autres langues, lorsqu’on sait que les chances de survie pour certaines personnes tirées il y a quelques heures dans les décombres des sièges des partis politiques incendiés s’amenuisent au fil du temps.

Alain Diasso

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