Examens d’Etat : un dispositif mis en place pour lutter contre la fraude

Lundi 28 Mai 2018 - 13:15

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En mission de travail dans la partie septentrionale du pays pour évaluer le niveau d’exécution des programmes à quelques semaines du baccalauréat et du brevet d'études du premier cycle, sessions de juin, le ministre en charge de l’Enseignement général, Anatole Collinet Makosso, a annoncé aux candidats et équipes de maîtrise des lycées et collèges d’Owando et Boundji la série des mesures prises cette année.

Dans le but de lutter contre la fraude en milieu scolaire, le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation s’est doté de nouvelles directions. Il s’agit, entre autres, de la direction du système d’information et de communication qui s’occupera désormais de tous les traitements informatiques et la direction de lutte contre la fraude scolaire.

Concernant, par exemple, l’organisation des examens d’Etat, la direction des examens et concours continuera de s’occuper des questions administratives et pédagogiques. « Toutes ces structures vont concourir maintenant à l’organisation des examens réussis. C’est un dispositif efficace de lutte contre la fraude scolaire qui a été mis en place. Alors je n’ai jamais voulu que mes collègues enseignants se retrouvent dans des situations difficiles, parce qu’ils se seraient rendus coupables ou complices de certains comportements frauduleux », a mis en garde le ministre, s’adressant à l’équipe de maîtrise du lycée d’Owando.

Anatole Collinet Makosso a attiré leur attention sur le comportement exemplaire qu’ils doivent observer puisque certains d’entre eux feront partie des membres du jury, responsables du secrétariat et de surveillance pendant cette campagne qui démarre dès le 13 juin. Faisant allusion aux cas ou tentatives de fraudes constatés ces dernières années lors du déroulement des examens d’Etat, il rappelé qu’il n’avait pas besoin de revenir sur les mêmes choses chaque année.

Des programmes totalement achevés
De passage à Owando et Boundji, le ministre a reçu des assurances de la part des élèves et des enseignants sur l'achèvement de tous les programmes, en dépit de quelques difficultés rencontrées. Le plus grand problème se trouve maintenant dans la capacité des élèves à rendre positivement ce qu’ils ont appris. Car les résultats des évaluations, notamment du baccalauréat blanc, montrent que beaucoup reste encore à faire, surtout chez les terminales C et A. C’est ainsi qu’un système d’encadrement spécifique a été acté pour la remise à niveau de certains candidats.
Qu’à cela ne tienne, le proviseur du lycée d’Owando, Gaëtan Varech Andounguis-Ganckoum, est serein. Il estime que son établissement fera de bons résultats d’autant plus que les deux dernières semaines qui restent seront mises à profit pour remonter la pente.  « Nous venons de passer un dernier examen avec les candidats, après correction, nous avons mis en place un mécanisme de renforcement des capacités pour remonter le niveau de ces enfants. Ce matin, nous en avons parlé avec monsieur le ministre, nous allons sélectionner les enfants dont les moyennes varient entre 7 et 8 pour essayer de remonter leur niveau. C’est un travail que nous avons commencé il y a deux semaines », a-t-il assuré.

Pour le ministre qui a déjà fait le tour de plusieurs départements du pays, finir les programmes est une chose, mais les avoir fait assimiler aux élèves en est une autre. C’est ainsi qu’il a lancé un débat sur la possibilité de réviser les programmes scolaires, surtout ceux des classes de terminale. « Je me dis, sans doute, mettons-nous plus de temps à enseigner cela (...) Je crois que c’est là qu’il faut faire le travail et savoir si ce n’est pas le programme qui est très abandon au point que les enfants se retrouvent en fin d’année dans l’incapacité de restituer ce qu’ils ont bien reçu et qu’ils croient bien avoir retenu », a indiqué Anatole Collinet Makosso.

Le nombre de candidats libres en baisse dans la Cuvette
Le ministre s’est, par ailleurs, félicité du fait que le département de la Cuvette a respecté cette année les consignes, après avoir occupé longtemps le peloton en ce qui concerne le nombre élevé des candidats libres au baccalauréat. En effet, sur 3 429 candidats inscrits à l'examen en 2017, presque la moitié, soit 1431 étaient candidats libres dont 1237 avaient l’âge scolaire. Mais cette année, sur les 2 445 inscrits, il y a seulement 261 candidats libres. « Donc, nous sommes partis de 1431 à 261. On comprend bien que le dispositif de dissuasion que nous avons mis en place a marché, nous aurons aimé que dans d’autres départements ce soit le cas », a souhaité Anatole Collinet Makosso.

Sur les 261, dix-neuf ont l’âge scolaire et le ministre a cherché à comprendre ce qui les a motivés à se faire candidats libres, expliquant qu'ils ont été déjà identifiés et le travail d'investigation est au niveau de la direction générale de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, qui est aussi une innovation.

Notons qu'après le département de la Cuvette, le ministre en charge de l’Enseignement général s'est rendu dans la Sangha, à Ouesso,  où il a tenu le même langage, ce 28 mai, devant les candidats au Bac et au BEPC des lycées et CEG de cette ville ainsi que les équpes de maîtrise de ces établissements avant de prendre leurs doléances.
 

Parfait Wilfried Douniama

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