Excursion : les panafricaines mettent à profit leur séjour au Maroc

Les visites guidées organisées à Casablanca avant la tenue à Marrakech du 1^er forum des panafricaines, sous l’initiative de la Radio 2M, ont été conduites par l’initiatrice de cette rencontre  consacrée à la presse féminine, Fathia Elaouni, dans le but d’enrichir le séjour de ses hôtesses en terre royale.

Au total 60 femmes journalistes venues de 22 pays d’Afrique francophone ont eu le privilège de visiter le plus grand studio de spectacle de la Télévision 2M ainsi que les rédactions de la Télévision et radio avant d’être reçues par le directeur général de ce groupe de presse, Salim Cheihk, qui a accordé tout son intérêt à la tenue de ce forum.  « Je pense que le 21^e siècle en Afrique sera celui des femmes, il faudra le mettre en veilleuse nous-mêmes », a-t-il dit.

Parlant de son groupe de presse, Salim Cheihk a indiqué : « 2M est une chaîne publique, née le 4 mars 1989, il y a exactement 28 ans, comme une chaîne privée, la première en Afrique et dans le monde arabe très moderniste et progressiste basée sur le modèle éditorial de sport, cinéma, diversification et un peu d’information. C’est vers le milieu des années 90 qu’elle s’est transformée en chaîne étatique gratuite. Aujourd’hui 2M a plus de 30% de part d’audience sur le marché marocain très concurrentiel. La Radio est dans le top 5 des radios marocaines, 2M c’est également un site. Nous avons entamé notre transformation digitale il y a une année. C’est une chaîne qui couvre tous les domaines du service public ».

Répondant à la question des journalistes sur la place des femmes dans son groupe de presse, le directeur général de 2M a souligné que c’est sur cette problématique qu’a été initiée l’organisation par son groupe de presse de ce congrès des femmes journalistes d’Afrique. « La place des femmes, c’est ce qui explique notre rencontre ici.  Nous partions d’un constat mitigé parce que d’un côté, à 2M, on est quasiment à la parité en termes d’organisation avec 40% des journalistes femmes. Ce qui est une bonne représentation des femmes dans l’organisation, mais pas suffisamment dans le top du management. Je pense qu’on va y remédier bientôt parce que nous avons deux femmes dans le comité de direction, ce qui n’est pas suffisant. Il faudrait plus de femmes responsables. Mais nous avons plusieurs rédactrices en chef et 50% d’émissions sont présentées par les femmes», a ajouté Salim Cheihk.

Il a toutefois souligné que cette représentation en qualité est encore marquée par beaucoup de stéréotypes où à chaque fois qu’il s’agit d’émission sérieuse, il n’y a pas suffisamment de femmes expertes. D’Après lui, il y a 3 ans, on soulignait moins de 15%  de présence des femmes dans les émissions des débats de politique et spécialisées. Aujourd’hui, grâce à une charte signée au niveau de ce groupe de presse, le Maroc est passé à 30%  de représentation des femmes expertes. «Mais nous menons des initiatives pour qu’on arrive à la parité très rapidement, donc une bonne représentation des femmes non seulement en quantité mais en qualité de sa présence et sa participation dans le management d’entreprise », a martelé le directeur général de 2M.

La Mosquée Hassan II impressionne les journalistes

Outre la visite du groupe de presse 2M, les panafricaines ont eu le privilège de visiter la Mosquée Hassan II située à Casablanca et érigée en partie sur la mer.  C’est un complexe religieux et culturel aménagé sur neuf hectares dont l’architecture a impressionné les journalistes. Il comporte une salle de prière, une salle d’ablution, des bains, une école coranique, une bibliothèque et un musée.

La salle de prière est d’une superficie de 20 000 m² capable d'accueillir 25 000 fidèles pendant la prière et 80 000 à l’esplanade. C’est l'une des plus grandes mosquées au monde car elle possède un minaret de 200 à 210 m³, le plus haut du monde selon certaines sources.  La Mosquée Hassan II est une véritable destination des pèlerins. Les travaux de sa construction avaient commencé en 1988 et ont pris fin le 3 aout 1993. Conçue par l’architecte, Michel Pinseau, elle a été édifiée par le groupe français Bouygues, la maîtrise d’ouvrage étant assurée par le ministère de l'Intérieur, à l'époque par Driss Basri. La réalisation de l’ensemble de l’œuvre a mobilisé 3 500 ouvriers et artisans marocains effectuant plus de 80 millions d’heures de travail.