Exploitation forestière : vers la mise en place d’un système de double certification du bois au Congo

Jeudi 22 Septembre 2016 - 12:05

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Un système national de certification forestière (FAPC- Congo) est en cours d’étude. Les bois en provenance du Congo seront certifiés par le FAPC- Congo, ainsi que par le système européen FSC.

« La touche particulière ici, c’est que nous voulons avoir un système de certification qui est drainé par les forces vives nationales, c’est-à-dire par les Congolais qui mettent en place un système crédible qu’ils conduisent eux-mêmes », a expliqué mercredi, Gervais Itsoua Madzou, consultant national dans le cadre de l’étude de faisabilité de ce schéma national de certification forestière.

Les conclusions de cette étude ont été présentées dès mercredi à l’issue d’un atelier de restitution. Supervisée par la Commission ministérielle des forêts d’Afrique centrale (Comifac) avec l’appui des partenaires européens, l’étude de faisabilité, selon Gervais Itsoua Madzou, a permis d’évaluer les opportunités qu’offre la double certification.

L’Etat congolais octroie des concessions forestières à gérer aux tierces personnes des sociétés forestières. Pour permettre à ces sociétés concessionnaires de vendre sur le marché, elles doivent prouver que ces bois proviennent d’une zone gérée durablement. « C’est là où la notion de certification apparait », souligne l’expert congolais, ajoutant qu’avec la seule certification internationale les sociétés forestières congolaises éprouvent d’énormes difficultés à vendre leurs produits sur le marché mondial.

D’après Jacques Ossissou, le directeur général de l’économie forestière, à ce jour, vingt-neuf concessions forestières couvrant 10, 113 millions hectares, soit 76% de la surface totale attribuée à l’exploitation, sont engagées dans le processus d’aménagement forestier durable.

L’ambition du ministre de l’Economie forestière est de mettre, sous aménagement à l’horizon 2017, la totalité des 10 millions d’hectares de forêt de production que compte le Congo. « Notre pays est engagé dans ce processus avec l’esprit de suite pour permettre à nos bois d’accéder durablement au marché exigeant des produits éco-certifiés, et pour leur éviter à terme des discriminations imposées par des pays consommateurs de bois africains », a martelé Jacques Ossissou.

Le bureau d’étude TEREA désigné par l’Etat congolais  

La signature du contrat de prestation s’est tenue le 21 septembre, entre la ministre de l’Economie forestière, du Développement durable et de l’Environnement, Rosalie Matondo, et le directeur du bureau d’études Terre environnement aménagement (TEREA), Benoît Demarquez, pour la mise en œuvre de la cellule d’appui technique dans le cadre du projet APV-FLEGT.

Le périmètre d’intervention de la cellule d’appui technique qui s’étend sur l’ensemble du territoire, est divisé en deux zones : Ouesso pour la zone nord et Pointe-Noire pour la zone sud.

La ministre Rosalie Matondo se félicite d’une étape importante qui vient d’être franchie en matière de renforcement des capacités et de délivrance des certificats d’exploitation. « Cette signature d’aujourd’hui confirme l’engagement de notre pays qui veut que nos bois soient exploités d’une façon légale », a-t-elle déclaré quelque temps après la signature du contrat.

Le bureau d’études TEREA sélectionné va donc composer la cellule d’appui technique, dont les activités débuteront en octobre 2016. La mission de celle-ci consistera à œuvrer pour l’élaboration et la mise en place d’un programme de correction des non-conformités suite aux diagnostics annuels des entreprises partenaires, ainsi que la mise en œuvre du processus FLEGT au Congo.   

 

 

       

 

 

Fiacre Kombo

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