Exploitation minière : Exxaro entrevoit 200.000 tonnes de fer pour débuter

La société a signé trois documents à cet effet avec les autorités congolaises. Deux protocoles d’accord, l’un fixant les modalités d’utilisation des installations portuaires, l’autre pour l’acheminement des minerais de fer au port minéralier en construction à Pointe-Noire. Le dernier concernait la convention d’exploitation minière.

Tous ont été paraphés entre le président-directeur général d’Exxaro Congo, Ernest Venter, et le directeur général du Port autonome de Pointe-Noire, Jean-Marie Anyellé ; le ministre d’État, Florent Ntsiba (en remplacement de son homologue Rodolphe Adada) ; le ministre d’État, ministre des Finances, Gilbert Odongo, et le ministre Pierre Oba. « C’est une grande étape. Nous sommes heureux d’avoir signé cette convention, qui ouvre une autre relation avec le Congo dans l’industrie minière. Nous débuterons par les travaux de mise en place de la mine de classe mondiale. Nous sommes astreints à un calendrier qu’il faudrait respecter. Nous pensons à produire le minerai de fer avant la fin de cette année. Nous allons entrer dans les travaux de construction de l’usine ainsi que de la mine avant de débuter avec l’exploitation », a déclaré Ernest Venter.

Selon les membres du gouvernement, le Congo vient de franchir un pas dans l’industrie minière. Les conditions fiscalo-douanières pour favoriser l’exploitation ont été définies. « Ils ont signé, ce qui veut dire qu’ils peuvent le faire. Nous ne sommes pas inquiets, c’est difficile, mais toutes les dispositions sont prises pour que le travail commence », a-t-il poursuivi.

« Pour l’étape expérimentale on débutera avec 200.000 tonnes d’ici la fin de l’année et on passera à 2 millions l’année suivante. Lorsque toutes les structures seront prêtes, leur perspective est de produire 30 millions de tonnes par an », a indiqué Pierre Oba.

Par ailleurs, le ministre des Mines et de la Géologie a rassuré sur le retard qu’a pris cette étape d’exploitation, tout en se félicitant que le Congo pourra clamer dorénavant la production du gisement de Mayoko. « Dans le monde entier il y a des difficultés qui ont eu pour conséquence le ralentissement des projets. Exxaro est l’une de nos sociétés qui a plié mais n’a pas rompu. Donc on a connu ce retard ni du fait du gouvernement, ni du fait d’Exxaro mais c’est juste la conjoncture mondiale au plan des finances, qui nous a imposés un petit retard. Félicitons-nous qu’aujourd’hui, l'on parle d’exploitation et de production », a précisé le ministre des Mines.