Festival international du cinéma de Kinshasa : deux fictions congolaises à l’ouverture

Lundi 4 Juillet 2016 - 17:30

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S.O.S et Meta, des réalisations de cette année seront vues pour la première fois à la troisième édition et font partie des quatre films à l’affiche de l’événement qui fera de l’Institut français (IF) le pôle d’attraction des cinéphiles du 5 au 9 juillet.

L’affiche du 3e Festival international du cinéma de Kinshasa (Fickin)Bimpa Production remet ça, mais cette fois à l’IF et non à la place de l’échangeur. Cela ne devrait pas beaucoup changer à l’ambiance, si ce n’est la fraîcheur des hauteurs du premier cadre où les projections en plein air se faisaient un peu à la merci du bon vent de la saison sèche, c’était là son charme. Le Festival international du cinéma de Kinshasa (Fickin), c’est déjà à partir de ce mardi soir. Quatre fictions sont programmées pour près d’une heure et demie de cinéma. Les avant-premières de S.O.S et Meta annoncées au lancement vont clôturer l’affiche du 5 juillet dont Rod zegwi dan Pikan donnera le ton suivi d’Alma. Pour en savoir plus sur les films congolais dont Tshoper Kabambi et Pitshou Tshiovo sont les réalisateurs respectifs, il ne faudra pas manquer la soirée initiale à la Halle de la Gombe.

L’Île Maurice et le Cameroun seront à l’honneur de la soirée d’ouverture avec le pays hôte, à savoir la RDC qui aligne tout particulièrement les deux fictions précitées. Rod zegwi dan Pikan, le film expérimental du Mauricien Azim Moollan, d’une durée d’à peine cinq minutes est le plus court de la série des quatre prévus à l’ouverture. Réalisé l’an dernier, il nous revient qu’il a un certain succès. En effet, il a notamment bénéficié de sept projections, à raison d’une par jour, au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand ( France), en février dernier. Mais encore, nous tenons de la presse mauricienne que Rod zegwi dan Pikan avait « déclenché des applaudissements particulièrement appuyés lors de sa projection en avant-première, à la soirée d’ouverture d’Île Courts 2015 », le Festival international du court métrage de Maurice. Cependant, il convient de noter que la liste des festivals auxquels le court métrage a été jusqu'ici sélectionné est bien plus longue. Après Clermont-Ferrand en février, depuis avril, il passe d’une rencontre à une autre chaque mois. Depuis, il a ainsi commencé par l’Athens International Film aux Etats-Unis et aux Rencontres du Film Court de Madagascar en avril, Film Leben Festival en Allemagne et ADAF-Athens Digital Arts Festival en Grèce, ainsi qu’au Short Film Corner dans le cadre du prestigieux Festival de Cannes en mai, et, à la seconde édition de l’élitiste Filmadrid en Espagne en juin dernier. Et, le Fickin vient dès lors s’ajouter à cette belle liste qui n’en a pas fini de s’étoffer ce mois de juillet. Le passage de Rod zegwi dan Pikan dans les festivals emblématiques susmentionnés s’est accompagné de prix prestigieux, à l’instar du Zébu d’Or, octroyé dans la catégorie Animation Panafricaine à la 11e édition des Rencontres du Film Court de Madagascar.

Et, pour ce qui est d’Alma, le second film à l’affiche de la soirée d’ouverture, il a été le grand lauréat de la 6e édition du festival international de films de femmes, Mis Me Binga, l’an dernier, en juin. Retenez qu’il était alors le premier film camerounais à s’offrir son grand prix. La réalisatrice Christa Eka Assam incarne le rôle principal dans sa fiction dont la « grande qualité technique, qui allie bien le récit en voix off et celui des images » a été relevée à cet important rendez-vous du cinéma féminin au niveau continental. Un grand bien est dit du court métrage tenu pour le meilleur du Festival Ecrans noirs en juillet 2015 mais encore plus de son réalisateur. En effet, Eka Assam est tenue pour « la valeur sûre du cinéma camerounais ». Dans son Cameroun natal il ne fait aucun doute que son « naturel et la précision de son jeu rivalisent avec les actrices du monde entier ».

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : L’affiche du 3e Festival international du cinéma de Kinshasa (Fickin)

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