Festival JazzKif : le jazz se décline en plusieurs teintes pour les vingt ans de Lokua Kanza

Samedi 31 Mai 2014 - 0:30

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Lors de la conférence de presse tenue en matinée pour cet événement, il est apparu que la huitième édition de ce rendez-vous annuel se veut une rencontre de plusieurs sensibilités musicales avec notamment de la rumba et du hip-hop

Il n’est pas commun de voir presque tous les grands sponsors de la ville réunis autour d’un événement comme c’est le cas avec celui qui célèbre la belle carrière de Lokua Kanza les 31 mai et 1er juin au Théâtre de Verdure. Kinshasa, bien fière de ce fils du pays qui revient vers elle à l’occasion de la manifestation se réjouit d’en être le témoin privilégié.

C’est donc tout à l’honneur de sa patrie, où il revient de plus en plus depuis presque cinq ans, que la star de notoriété internationale a voulu joindre à sa fête un autre grand nom de la musique sur le plan continental, en l’occurrence Richard Bona. Et, l’autre invitée étrangère encore méconnue, mais dont Kinshasa s’apprête à faire la connaissance, est la portugaise Sarah Tavares, sans oublier le groupe Clark & Co qui nous vient de la République centrafricaine et Nteko du Congo voisin. Par ailleurs, les participations annoncées de Fally Ipupa, Jean Goubald, Olivier Tshimanga, le collectif de Franco na Biso et Oliverman ne sont pas pour déplaire aux mélomanes kinois.

Si la soirée VIP de samedi est destinée à un public select, la journée dominicale qui entend se dérouler dans « une ambiance kermesse », devrait attirer du monde surtout qu’elle prévoit son début à 15h. À la faveur d’une programmation assez riche, l’organisation espère attirer grand monde pendant les trois heures qui suivront où les prestations successives de Kinjazza, Nteko, Oliverman et Clark & Co se déclineront entre hip-hop et jazz. La montée sur scène de Franco na Biso devrait donner une nouvelle coloration à la soirée fortement teintée par les différentes sensibilités de jazz qu’offriront les artistes précédents. Si la belle fourchette qui compose la partie musicale donne déjà à penser que l’événement vaudra le déplacement, chargée de l’organisation pour le compte de l’agence Optimum, Stéphanie a évoqué aussi le déploiement d’un « important dispositif technique et scénographique ». Comme quoi, il convient de penser que tout est mis en branle pour que l’événement s’inscrive dans les annales de JazzKif.

En outre, le festival, qui l’an dernier avait pour tête d’affiche Nathalie Makoma, n’entend pas lésiner sur les moyens pour assurer la promotion du jazz qui de ce fait commence à se frayer une place dans la sphère musicale locale. Surtout que l’on constate depuis près de quinze ans que Jazz ya Kongo, un collectif né sous l’inspiration notamment de Gabriel Wadigesila et Serge Gontcho, s’est donné pour objectif de le porter au devant de la scène, une avancée. Des trois à quatre groupes qui ont osé s’inscrire dans cette démarche au début, on est passé au double, voire un peu plus, entre six à sept sont nés entre-temps, et ce genre musical gagne petit à petit du terrain.

Nioni Masela