Fête des pères : l’Unicef appelle les gouvernements à investir en faveur de politiques bénéfiques à la vie de famille

Samedi 16 Juin 2018 - 13:22

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Célébrée le troisième dimanche du mois de juin dans plusieurs pays en l'honneur des pères, la journée est une occasion pour les enfants d’offrir des cadeaux, des gâteaux, des fleurs ou des objets qu'ils ont confectionnés à l'école ou à la maison pour honorer leur papa.

Dans un communiqué de presse rendu public à quelques heures de la célébration de la Fête des pères, l’Unicef a demandé aux gouvernements d’investir en faveur de politiques bénéfiques à la vie de famille qui favorisent le développement de la petite enfance. Ceci concerne notamment la rémunération des congés de paternité et de maternité, la gratuité de l’éducation préscolaire et la rémunération des pauses d’allaitement. En effet, selon une nouvelle étude de cette agence onusienne, près des deux tiers des enfants de moins d’un an, soit environ quatre-vingt-dix millions d’enfants dans le monde, vivent dans un pays dans lequel leur père ne peut pas légalement prétendre à une seule journée de congé de paternité rémunéré.

L’analyse souligne également que quatre-vingt-douze pays, parmi lesquels l’Inde et le Nigeria, qui comptent une importante population d’enfants en bas âge, ne disposent d’aucune politique nationale garantissant aux jeunes papas de pouvoir passer du temps avec leur nouveau-né sans subir une perte de revenus. Par contre, d’autres pays plus peuplés d’enfants en bas âge, comme le Brésil et la République démocratique du Congo, disposent d’une politique nationale de congé de paternité rémunéré, même si la durée est relativement courte.

Permettre aux parents de remplir leur rôle

 Alors que d’après la directrice générale de l’Unicef, Henrietta H. Fore, des échanges positifs et constructifs avec la mère et le père dès la naissance du nouveau-né contribuent au développement du cerveau de l’enfant à long terme. Ce qui lui permet, a-t-elle précisé, de vivre en meilleure santé et plus heureux, et de disposer d’une plus grande capacité d’apprentissage. D’où la nécessité de permettre aux parents de remplir ce rôle.

Ainsi, l’Unicef souligne également la nécessité d’agir pour chaque parent. Car des témoignages probants indiquent que les pères nouant un lien avec leur bébé dès sa naissance ont ensuite davantage de chances de jouer un rôle actif dans son développement. Ces études démontrent aussi que les enfants ayant des échanges positifs avec leur père ont une meilleure santé psychologique, une plus grande estime d’eux-mêmes et sont plus satisfaits de leur vie à long terme. Pour résoudre cette situation, l’Unicef a modernisé, dès le début de l’année, ses dispositions en matière de congé parental pour octroyer à ses employés dans l’ensemble de ses bureaux à travers le monde un congé de paternité rémunéré pouvant aller jusqu’à seize semaines. Il devient ainsi le premier organisme des Nations unies à allonger la durée de ce congé au-delà des quatre semaines habituelles.

Au regard de ce qui précède, la volonté de mettre en place des politiques favorables à la vie de famille devient de plus en plus pressante dans le monde entier. Notons que cette nouvelle analyse a été réalisée dans le cadre de la campagne « Super-papas », menée pour la deuxième année consécutive par l’Unicef, dans le but d’éliminer les obstacles qui empêchent les pères de jouer un rôle actif dans le développement de leurs jeunes enfants. En effet, cette campagne profite de la Fête des pères, célébrée dans plus de quatre-vingts pays en juin, pour promouvoir l’importance de l’amour, du jeu, de la protection et d’une nutrition saine pour le bon développement du cerveau des enfants en bas âge. 

Pays d’Afrique centrale, le Congo ne fait pas partie des quatre-vingts pays qui célèbrent cette fête. Peut-être par oubli ou inattention. Pour la petite histoire, la fête des pères était déjà célébrée dès le Moyen Age, le 19 mars. Il s'agissait toutefois d'une occasion religieuse, reliée à Saint-Joseph, le père de Jésus-Christ. Il faudra attendre jusqu'au début du XXe siècle pour que cette fête devienne laïque, grâce à une jeune Américaine, Sonora Smart-Dodd, qui suggéra de souligner la paternité tout autant que la maternité. Pour rendre hommage à son père, qui l'avait élevée seul, elle proposa le 19 juin comme date de la fête des pères.

Parfait Wilfried Douniama

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