Féte du 1er mai : les travailleurs d’Asac édifiés sur la déontologie professionnelle

Mercredi 1 Mai 2019 - 18:15

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La direction de l’Académie des sciences et des arts du Congo (Asac) a organisé, à son siège de Brazzaville, une conférence-débat sur  l’historique de la Journée internationale des travailleurs et la déontologie professionnelle.

Après le mot liminaire du président directeur général de l’Asac, le Dr Maurice Itous Ibara, le personnel et les apprenants de cette académie ont suivi tour à tour des communications données par Philomène Mbata et le coach Touré Abdou.

La Journée internationale des travailleurs, a signifié Philomène Mbata, est l’occasion d’importantes manifestations du mouvement ouvrier. Instaurée à l'origine comme journée annuelle de grève pour la réduction du temps de travail, a-t-elle expliqué, elle est célébrée dans de nombreux pays du monde le 1er mai. En Amérique du nord, elle est célébrée officiellement le premier lundi de septembre. Au Royaume-Uni et en Irlande, elle est décalée le premier lundi de mai. En Australie, elle est fêtée à différentes dates proches du printemps ou de l’automne, a-t-elle fait savoir.

Parlant des origines de cette fête, l’oratrice a indiqué qu’en France, dès 1793, une fête du travail avait lieu le 1er pluviôse (en janvier) et fut instituée pendant quelques années par Fabre d’Églantine Aux États-Unis, au cours d'un congrès de 1884. Les syndicats américains s'étaient donné deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils choisirent de débuter leur action le 1er mai, parce que beaucoup d’entreprises américaines entamaient ce jour-là, leur année comptable. C’est ainsi, a-t-elle poursuivi, que le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ deux cent mille travailleurs d’obtenir la journée de huit heures. 

La déontologie professionnelle, base de la communication interpersonnelle

Exposant, pour sa part, sur « La déontologie professionnelle, base de la communication interpersonnelle », le coach Touré Abdou a plus conseillé le personnel dans divers domaines, notamment sur " la gestion de leurs émotions ". Il a indiqué que les principales peurs qui pèsent, coincent, et gâchent souvent les travailleurs sont de trois natures : les peurs sociales (les timidités) ; les phobies (peur du noir, des araignées, de la foule...) ; et la peur de la mort. 

 Touré Abdou s’est inspiré d' Éric Albert dans "Approche entreprise et management". Pour ce faire, il a essayé de développer les notions telles que la motivation, qui peut être définie comme une force intérieure, poussant l’individu à agir dans le sens des objectifs organisationnels comme il les perçoit. Il s’agit donc d’une optimisation de l’effort vers un but précis et non d’une simple dépense d’énergie. Quant à la confiance en soi et l’autodétermination, l’orateur les a assimilées au manque de courage né souvent d'une perception faussée de la réalité. L’empathie, c’est être capable de se mettre à la place de l’autre et enclin à le faire pour comprendre ce qu’il ressent, de quoi sont fait ses émotions, mais aussi ses attentes, ses frustrations, ses espoirs, a-t-il indiqué. Il a paraphrasé Marshall Rosenberg dans "La communication non violente", disant : « L’empathie exige que nous fassions le vide dans notre esprit et que nous écoutions l’autre de tout notre être. »

Le coach Touré Abdou a largement insisté aussi sur les étapes d’évolution d’une carrière. Il a parlé de l’objectif professionnel, des obstacles à la communication. « A partir d’une même réalité on a des perceptions différentes ; on a une écoute sélective : il y a des distorsions dans la communication ; chacun a un point de vue différent sur la réalité ; chacun voit le monde à travers le filtre de ses valeurs », a-t-il signifié.

Enfin, il a conseillé les travailleurs à élaborer toujours un projet professionnel quand ils sont encore jeunes (moins de 40ans) et un projet de vie, lorsqu’il ont atteint cet âge, afin de ne pas être surpris par la retraite.  

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : une vue du podium Photo 2 : une vue des travailleurs Photo 3 : le personnel suivant l’exposé

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