Fibre optique : le Congo et le Gabon désormais interconnectés

Vendredi 13 Avril 2018 - 19:15

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L’interconnexion entre les deux pays à travers les projets de fibre optique Central African Backbone CAB 3 (Congo) et CAB 4 (Gabon) a été officiellement présentée et inaugurée, le week-end dernier à Bakoumba, dans la province du Haut-Ogooué, au Gabon.

L’acte a été posé en présence du ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique du Congo, Léon Juste Ibombo, et du ministre d’État, de la Communication, de l’économie numérique, de la culture, des arts et traditions, chargé de l’éducation populaire et de l’instruction civique du Gabon, Alain Claude Bilie by Nze.

Le CAB est un projet qui vise à doter les pays de la sous-région d’un réseau de fibre optique capable de répondre à l’exigence d’une qualité réseau nécessaire, pour soutenir la transition numérique dans toutes les régions du monde. De portée internationale, ce projet a été financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, avec l’apport des pays concernés. Il est caractérisé par cinq composantes, à savoir :

-CAB1 : Cameroun, Tchad et Centrafrique ;

-CAB2 : Sao Tomé-et- Principe ;

-CAB3 : République du Congo ;

-CAB4 : Gabon ;

-CAB5 : République démocratique du Congo.

Chaque pays concerné est chargé du déploiement du réseau sur son territoire, afin de s’interconnecter avec ses pays limitrophes.  Le Gabon s’est, pour sa part, engagé à poser un câble fibre optique de sa capitale Libreville à la frontière avec le Congo, en passant par Lekoko en attendant la livraison prochaine de la liaison allant de Booué jusqu’aux frontières avec le Cameroun et la Guinée équatoriale, à Meyo kyé.

Pour Léon Juste Ibombo, c’est la concrétisation de la volonté de leurs présidents respectifs, Denis Sassou N’Guesso et Ali Bongo Ondimba, qui se sont engagés à réaliser ce projet devant leurs pairs, lors du sommet de N’Djamena en 2007, en République du Tchad. « Ils ont conceptualisé la dorsale en fibre optique d’Afrique centrale dont nous constatons les fruits en cette année 2018 », a indiqué le ministre congolais. L’interconnexion entre le Gabon et le Congo Brazza « permettra à nos entreprises, qu’elles soient nationales ou internationales, de collaborer plus efficacement, plus vite et de créer de la valeur ajoutée pour tous », a-t-il ajouté

Même pensée pour le ministre gabonais, Alain Claude Bilie By Nze, qui a estimé qu’en plus de la réduction substantielle de la fracture numérique, cette interconnexion avec la République du Congo permettra à son pays d’avoir un troisième point de connectivité à l’international, en plus des câbles sous-marins ACE et SAT3... « . Dorénavant, les échanges de trafic entre le Gabon et le Congo se feront de plus en plus via le réseau CAB et non plus à travers les câbles internationaux. Cette interconnexion favorise la réduction continue du coût de connectivité entre nos deux Etats et permet aux entreprises et à la population d’accéder à un plus grand volume de données et de capacités », a-t-il signifié.

Après cette première phase du projet Cab lancée en mai 2015 pour un coût de quinze milliards F CFA, cofinancé par le Congo et la Banque mondiale, le projet a entamé les études de la deuxième phase, dit réseau nord. Ce sont les interconnexions avec le Cameroun, dont la fin des travaux est prévue pour fin 2019, et avec la Centrafrique, où il sera question d’une fibre optique sous-fluviale dans le lit de la Sangha.

En 2018, la composante congolaise du CAB 3 se focalisera donc sur l’interconnexion par fibre optique de la République du Congo au Cameroun et à la Centrafrique ; soit 550 km de câble à déployer dans le cadre de sa phase 2. C’est du moins ce qui a été décidé lors du comité de pilotage du CAB Congo, tenu le 31 janvier dernier.

Stanislas Okassou

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