Fin de la conférence sur l’électricité : le personnel de la Snél invité à se préparer

Samedi 26 Mai 2018 - 18:00

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Le gouvernement central a ordonné au Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l’État (Copirep) d’identifier, par catégorie, les biens du domaine public gérés et exploités par l'opérateur public. Par contre, il n’a donné aucune indication claire sur le sort de ces actifs après la détermination du régime juridique et de la propriété.

Les participants aux assises sur la relance de l’électricité en RDC ont passé cinq jours d’intenses échanges sans arriver à déterminer un calendrier clair sur les étapes restantes. Même l’élaboration des recommandations ne s’est pas faite sans heurts, au regard des grands enjeux de cette conférence, quatre ans après la libéralisation du secteur de l’électricité dans le pays et l’arrivée en force d’une vingtaine d’opérateurs privés.

Poursuivre la réforme de la Snél

Juste avant de passer à la clôture de l’événement, le ministère du Portefeuille a présenté sa feuille de route sur la poursuite de la réforme de la Société nationale d'électricité (Snél). Les trois axes retenus sont la finalisation de sa transformation en société commerciale, l’impact de la réforme du secteur de l’électricité, le redressement  et la restructuration de la Snél. Cette feuille de route suffisamment détaillée ne contient pas un calendrier fixe. La finalisation de l’inventaire et de la valorisation du patrimoine devrait intervenir lors de la seconde phase. Par ailleurs, une disposition de la feuille de route prévoit le lancement d’une réflexion sur un nouveau mode d’assistance de la Snél.

Les bailleurs à fond dans les énergies renouvelables

L’autre moment marquant a été l’évaluation des interventions des bailleurs dans le secteur énergétique de la RDC. De la Banque africaine de développement avec ses 485 millions de dollars américains investis à l’Union européenne, 14 millions d’euros, en passant par la Banque mondiale, 145 millions de dollars américains, et la KFW, 211 millions d’euros, le secteur de l’électricité n’a pas chômé ces  dernières années. Pour autant, certains participants ont noté avec amertume l’absence d’une véritable coordination des financements. Ils ont déploré le fait que des initiatives présentées comme personnelles dans le secteur solaire ont bénéficié bel et bien des financements étrangers importants. Il en ressort globalement une mobilisation des partenaires essentiellement dans le secteur des énergies renouvelables. Si certains financements ont ciblé l’opérateur historique, d’autres ont soutenu des projets privés. C’est une preuve de plus que la Snél n’est plus le seul opérateur sur le marché de l’électricité en RDC.

La question « Snél » reléguée à la dernière place

Enfin, la clôture de l’événement a apporté son lot d’interrogations sur l’avenir du secteur de l’électricité et de l’opérateur public. Au total, les recommandations ont porté sur cinq axes essentiels : la finalisation de la réforme de l'électricité, le développement des infrastructures énergétiques, la mobilisation des ressources humaines et financières ainsi que l’implication accrue du secteur privé, la formation et le renforcement des agents et cadres. En rapport à la Snél, les participants ont proposé la finalisation de la transformation de la société, un pacte du secteur de l’électricité et le redressement proprement dit. Le gouvernement devra suivre les deux feuilles de routes, à savoir dynamisation et transformation de la société Snél, et des actions à mener par les parties concernées.

Dans son mot de clôture, le Premier ministre, Bruno Tshibala, a évoqué, entre autres, les principaux points retenus à l’issue de ces assises : l’actualisation du cadre légal de libéralisation du secteur de l’électricité, la mise en œuvre du projet Inga III, l’opérationnalisation de l’autorité de régulation et de l’agence nationale d’électrification en milieu rural, l’actualisation du document des politiques du gouvernement pour le secteur de l’électricité, la mise en place d’une stratégie d’électrification du secteur privé par le biais des financements spécifiques et des partenariats, l’accélération de la réforme de la Snél et l’élaboration des plans provinciaux d’électrification.

Laurent Essolomwa

Légendes et crédits photo : 

Graphique 1 : Déficit énergétique, offre des operateurs et des pools énergétiques

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