Finances : baisse de la croissance 2015 en RDC

Jeudi 27 Août 2015 - 17:00

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Le déclin des marchés financiers chinois a engendré une réduction à 8,4% de la prévision de croissance de la RDC pour 2015.

Initialement prévue à hauteur de 9,4%, la prévision de croissance pour 2015 a été ramenée à 8,4%. C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère des Finances publié ce jeudi 27 août. Une situation qui découle, d’après la source, de la baisse des marchés financiers en Chine. Lorsqu’on sait que l'extraction et la transformation du cobalt et du cuivre, très abondants au Katanga (sud-est), sont le moteur de la croissance économique nationale et que la Chine qui en est l’un de grands importateurs est affectée financièrement, l’onde de choc ne pouvait qu’être ressentie durement RDC. Ainsi, explique-t-on, le déclin des marchés financiers chinois ne pouvait qu’engendrer une réduction de la prévision de croissance de la RDC pour 2015. 

« En raison de son influence majeure sur les marchés internationaux, la prévision de croissance revue à la baisse de la Chine a réduit les prévisions d'importation et provoqué une baisse du prix du cuivre - une des principales exportations de la RDC -, au plus bas depuis six ans », souligne le communiqué. Il y a aussi l’environnement financier international délétère qui astreint les Etats à revoir leurs calculs en ramenant leurs prévisions à la baisse. Le cours déprimé des matières premières a conduit notamment le Fonds monétaire international à réviser à la baisse ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne en 2015. En début d’année déjà, des analystes avaient tiré la sonnette d’alarme en stigmatisant l’accès de plus en plus difficile des pays subsahariens à des financements du fait de l’affaiblissement de la croissance en Europe et dans les marchés émergents tels que la Chine.

Conséquence ; la demande à l’exportation s’est retrouvée rétrécie et, avec elle, la dépression des cours des matières premières. L’heure est donc « à une adaptation dictée par une croissance plus faible que prévue » dans une RDC engagée dans le cycle électoral 2002-2003 qui requiert, pour son pilotage, des ressources importantes difficiles à disponibiliser. Ceci pour dire que les ambitieux projets d’infrastructures dans le cadre de la révolution de la modernité seront désormais financés avec moins de recettes.         

Alain Diasso

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