Foi et politique : les leaders politiques appelés à vivre la compassion selon le modèle de Jésus-Christ.

Lundi 10 Novembre 2014 - 13:15

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La célébration du 9ème petit déjeuner national de prière qui a coïncidé avec le 10ème anniversaire des activités du groupe éponyme a été fêtée, le samedi, au salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa qui, pour la circonstance, a refusé du monde.

On a noté à ce rendez-vous de prière pour la nation, la présence du premier ministre, Matata Ponyo, de l’initiateur de ce mouvement en RDC, Me Azarias Ruberwa, vice-président honoraire de la RDC, des députés aussi bien de la majorité présidentielle que de l’opposition, des invités de marque venus des Etats-Unis, de l’Europe et d’autres pays africains.

Agrémenté par la chorale les rachetés, le 9ème petit déjeuner national célébré sur le thème : « le leadership selon le modèle de Jésus-Christ : la compassion », a été un véritable moment de prière pour la nation et pour ceux qui la dirigent.  Toutes les trois lectures tirées des Ecritures Saintes : Mathieu 25 : 34-40 ; Deutéronome 24 :10-15 ; 17-22 et Mathieu 14 :13-21 faites respectivement par l’honorable Edumbadumba, le ministre des Infrastructures et travaux publics, Fridolin Kasweshi et l’honorable Célestin Bondomiso ont toutes convergé vers le thème principal : la compassion.

Après la prière d’ouverture faite par l’honorable Edumbadumba, l’initiateur de cette rencontre de communion avec Dieu, Me Azarias Ruberwa a brossé l’historique de ce mouvement qui a été créé en 2004 en RDC. C’est un mouvement  qui regroupe à travers le monde cent quatre-vingt pays qui se réunissent autour de Jésus-Christ  pour passer d’intenses moments de prière.

Des vies transformées

Au cours de ces dix ans, a fait savoir Me Azarias Ruberwa, nous avons vu des vies transformées dans cette société corrompue. « En ce moment difficile, en ce moment de division, en ce monde corrompu, parler de la compassion de Jésus-Christ semble être utopique. Mais, nous devons imiter l’image de Jésus-Christ. Parce que derrière nous, devant nous, à coté de nous, il y a  des  gens dans le besoin tels que des orphelins, des prisonniers qui crient au secours. Mais, personne  ne peut s’occuper d’eux. Dans tout cela, les Etats et leurs budgets sont parfois loin d’être compatissants. On dirait on assiste à la loi du talion, œil pour œil, dent pour dent. Notre objectif est d’appeler tout le monde, jeunes et vieux , administrateurs, autorités , tous, nous devons réapprendre à vivre la compassion  et le monde sera meilleur. Nous devons aimer même nos ennemis », lance Me Azarias Ruberwa.

Abordant dans le même sens que son prédécesseur, le premier ministre , Matata Ponyo qui a qualifié ce moment d’exceptionnel  lorsque les  fils de Dieu se réunissent pour prier et partager ensemble un repas a souligné que « la vie de Jésus-Christ a constitué un modèle de sacrifice au profit de nous tous. Si nous avons droit au pardon, à la jouissance, aux honneurs c’est parce qu’il y a quelqu’un qui a donné sa vie pour nous ».

Pour Matata Ponyo, c’est en pareille circonstance de prière « que nous devons nous rappeler de ce sacrifice,  surtout pour nous qui exerçons  la charge publique, celle-ci étant un lieu par excellence pour avoir la compassion des autres. Le leadership, ajoute-t-il, selon le modèle de Jésus –Christ, c’est avoir la volonté et la détermination d’améliorer le vécu quotidien des autres, c’est de s’occuper des infrastructures qui profitent à tout le monde, c’est de s’assurer que la santé de tout le monde est garantie. C’est partager l’amour, le bonheur et le plaisir.

De son coté, le Directeur du cabinet du président de Sénat, affirme qu’un leader selon le modèle de Jésus-Christ  est  celui qui est prêt à partager  le malheur des autres, qui se met à la place de ceux qui souffrent, de ceux qui sont tombés et Jésus-Christ apparait comme un modèle excellent de compassion. « Un leader chrétien n’est pas  seulement un meneur mais celui qui porte les peines, les souffrances des autres ».

À l’issue de la clôture de ce déjeuner, une prière a été faite pour toutes les autorités du pays  afin qu’elles soient guidées par Dieu. Le rendez-vous est donc fixé l’année prochaine.

Aline Nzuzi