Fonds africain de développement : les bailleurs mobilisent les ressources

Cette rencontre, qui a été précédée par celles de mars et juin derniers à Abidjan en Côte d’Ivoire, a connu la présence de plusieurs bailleurs de fonds et partenaires du FAD. Elle revêt une grande importance au regard du volume des projets couvets par le FAD. L’on peut énumérer à titre illustratif les projets d’appui à la sécurité alimentaire menés à Madagascar et au Sénégal, les projets d’eau potable au Mozambique et de la centrale d’énergie géothermique de Menengaï au Kenya.

En Afrique centrale, la BAD via le FAD finance un projet d’intégration sous-régionale, notamment celui de la construction de la route Ketta-Djoum devant relier la République du Congo et le Cameroun. Cette route, qui devrait faciliter la circulation entre Brazzaville et Yaoundé, bénéficie d’un financement de la BAD de 424 millions de dollars américains.

Du côté congolais, un segment de cette route a été mis en service en février dernier. Il s’agit du tronçon Ketta-Sembe d’une longueur de 169km et dont les travaux ont été réalisés par la société chinoise Sinohydro sur un cofinancement du Congo et de la FAD de l’ordre de 101 milliards 143 millions 640.428 francs CFA.    

Le FAD apporte également son financement aux projets de développement des chaînes de valeur agricoles en Gambie et de création d’emplois et d’amélioration des moyens de subsistance au Mozambique. Il vise à améliorer les conditions socioéconomiques des populations africaines. Au titre de la période 2017 à 2019, le FAD-14 prévoit de financer un certain nombre de projets couvrant plusieurs secteurs d’activités. Il envisage mobiliser 2,9 milliards de dollars américains au profit de l’installation de 4600MW et du raccordement au réseau électrique de 23,6 millions de personnes en Afrique.  

Le FAD consacrera 2,1 milliards de dollars américains au financement des projets agricoles, en vue de lutter contre la pauvreté. Il mobilisera 1,7 milliards de dollars à l’industrialisation de l’Afrique, alors que 2,7 milliards de dollars seront dédiés aux projets d’intégration du continent. Le FAD-14 prévoit par ailleurs 1,9 milliard de dollars pour la création de 17,5 millions d’emplois et de renforcer les compétences de quelque 50 millions de jeunes africains d’ici 2050. Le FAD représente l’une des trois entités distinctes formant le groupe de la BAD. En près de 40 ans d'existence, il a accordé plus de 40 milliards de dollars au financement des projets en Afrique, rappelle-t-on.