Fonds bleu pour le Bassin du Congo : une initiative salutaire pour l’Afrique centrale

Mercredi 8 Mars 2017 - 16:45

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Les pays d’Afrique centrale et des autres régions du continent tireront profit du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, ont estimé le 8 mars à Oyo, au Nord Congo, les ministres en charge de l’Environnement de l’Angola, Maria De Fatima Jardim ; du Tchad,  Brah Mahamat et de la République du Congo, Rosalie Matondo.

«L’Angola vient ici pour féliciter le président Denis Sassou N’Guesso pour cette initiative. Nous allons tous faire des efforts pour avoir non seulement des financements mais aussi des projets de développement, afin de permettre l’aboutissement de cette initiative», a déclaré Mme Maria De Fatima Jardim.

Elle s’est adressée en marge de la réunion des experts relative à la signature de l’accord devant consacrer le lancement officiel du Fonds bleu pour le Bassin du Congo.     

L’initiative de la création de ce fonds émane de la République du Congo en collaboration avec la Fondation Brazzaville pour la paix et la préservation de l’environnement.

C’est en novembre 2016, en marge de la COP22 à Marrakech au Maroc que le chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso avait annoncé cette initiative qui permettra d’améliorer la gestion des cours et plans d’eau de la région ; de développer le lieu rural et d’améliorer les conditions de vie des populations.

«Après Marrakech, nous avons contribué à préparer les documents de base qui permettent l’opérationnalisation de ce fonds», a expliqué Mme Matondo. « Aujourd’hui, a-t-elle poursuivi, nous prenons un engagement supplémentaire pour aller de l’avant avec un fonds qui va permettre le développement des activités liées à la gestion des cours et des plans d’eau, au développement local et économique des régions riveraines».

Pour le ministre tchadien de l’Environnement et de la pêche, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo permettrait de résoudre certains problèmes auxquels les pays africains sont confrontés.

«Nos Etats africains, sans être pollueurs, subissent de plein fouet les effets du changement. Le lac Tchad en est un peu le symbole, et ce fonds est pour nous le bienvenu. Il vient à point nommé, en ce sens qu’il vient pallier l’insuffisance d’accès au financement», a indiqué Brah Mahamat.

«Il est temps que nous, les Etats africains, apprenions à compter sur nos propres moyens. Nous comptons beaucoup sur ce fonds pour résoudre certains problèmes auxquels nos Etats africains font face, notamment la désertification, la pollution des eaux», a-t-il ajouté.

Les ressources du lac Tchad font vivre plus de 30 millions d’habitants. Ce lac est victime des effets néfastes du changement climatique, notamment l’avancée du désert. Sa superficie est passée de 25000km2 en 1960 à 2500km2 actuellement.

Dans le cadre de la recherche des solutions à cette situation, un projet a été mis sur pied prévoyant le transfert d’une partie des eaux de l’Oubangui Chari vers le lac Tchad.

Au total, une dizaine de pays d’Afrique centrale sont directement concernés par l’initiative de ce fonds qui prend également en compte la Tanzanie et la Zambie. Le Maroc qui assure la présidence de la COP22 est aussi associé à cette entreprise prometteuse pour le deuxième massif forestier du monde après l’Amazonie. 

Christian Brice Elion

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