Football dames: AC Léopards veut se retirer des compétitions de la Fécofoot

« Sans vous le cacher, l’AC Léopards dames se retire de toutes les compétitions organisées par la Fécofoot jusqu’à nouvel ordre », a annoncé Djim Oumar, au cours d’un point de presse qu’il a tenu, le  4 août à Brazzaville. La pilule a été difficile à avaler car l’AC Léopards dames était venu à Brazzaville pour disputer, ce jour-là à 16 h, au stade Alphonse-Massamba-Débat, les demi-finales de la Coupe du Congo face au Football féminin La Source, après avoir gagné dans un premier temps la bataille administrative face à Epangama.  

Lors des quarts de finale disputés à Pointe-Noire, les Fauves du Niari, battus 0-1, comptaient sur les réserves émises sur  l’une de leur ancienne joueuse, Queen Bouanga Nzoussi, qui porte désormais les couleurs d'Epangama pour se faire une place au dernier carré .« Nous avons joué contre une équipe qui venait de se créer au nom d’Epangama  à Pointe-Noire qui avait six joueuses de l’AC Léopards. J’ai demandé aux dirigeants de cette équipe de me contacter pour un règlement à l’amiable. Ils sont venus traiter pour les cinq. Malheureusement pour eux, ils  n’ont pas voulu négocier la sixième en nous faisons croire qu'elle appartenait à une équipe qui n’existe plus il y a trois ans de cela. Le règlement dit ceci, une équipe qui ne joue pas pendant une année, ses joueuses sont libres », a expliqué Djim Oumar, qui a brandi la licence de Queen Bouanga Nzouzi de 2016 devant la presse.  

Il a aussi présenté la liste des joueuses qualifiées en 2017 dans laquelle le nom de cette joueuse y figure. Ces documents, a-t-il signifié, ont été déposés à la sous-commission d’homologation de la Fécofoot qui lui a donné raison après arbitrage. «  La joueuse Queen Bouanga Nzoussi est suspendue pour un an ferme selon l’article 99. Le secretaire général est suspendu pour six mois. L’équipe d’Epangama perd le match par forfait 0-3. Celle de l’AC Léopards est qualifiée pour le prochain tour », explique l’avis 001/ FCF/ COCN/SCH/18 signé  par le président de la sous- commission d’homologation, Mamadou Djakité, et de son secrétaire, Gouamaly Gamy.

« C’est cette commission qui homologue tous les matches au Congo. Il y en a pas deux. Nous avons été surpris, à notre arrivée à Brazzaville pour jouer les demi-finales, le 4 août à 16 h contre le FC La Source, de recevoir un message à 9 h dans lequel il était indiqué que ce match n'allait plus se jouer. Voulant avoir de plus amples informations auprès de la fédération, il nous a été signifié que le président de la commission d’organisation des compétitions avait besoin des deux parties. On nous a fait aussi savoir que cette équipe était arrivée à Brazzaville, il y a deux jours, avec l’accord des membres de la fédération », a témoigné Djim Oumar.

Le dirigeant des Léopards dames s'est dit, en outre, surpris par la tournure des événements. Ce qui l’a plus choqué, a-t-il indiqué, a été la position prise par le président en charge d’organiser les compétitions qui  avait  écouté  les deux parties ainsi que les membres de la sous-commission d’homologation avant de prendre en considération la version de  M. Andoche. Ce dernier, a-t-il expliqué,  a affirmé  que la joueuse lui appartenait alors qu'il gère une autre équipe.

« Vérification faite, ils ont qualifié la joueuse avec les documents de Fleur du ciel qui n’existe plus depuis trois ans. Malgré cette preuve, le président Mayolas a pris sa décision de nous disqualifier, en considérant le résultat acquis sur le terrain. Cela veut dire qu’il a bafoué la compétence des membres de la sous-commission d’homologation », a-t-il justifié avant d’ajouter : « C’est clair. On n’a pas besoin de nous dans ce championnat. Mais ce n’est pas de telle sorte qu’il fallait nous éliminer. Il fallait chercher d’autres arguments. En plus, quand on annule un match, on envoie le message 48 h avant », a déploré Djim Oumar.  La Fécofoot donnera sans nul doute sa version des faits.