Force publique: la gendarmerie nationale ouvre ses portes au grand public

Mardi 14 Juin 2016 - 18:22

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L’école de la gendarmerie nationale a entamé, le 14 juin à Brazzaville, les Journées portes ouvertes pour porter à la connaissance du public leurs motivations sur le réseau routier national et la place du Congo dans la sécurisation sous régionale.

Du 14 au 18 juin, les exposés et débats ont porté sur plusieurs thèmes dont les plus importants se rapportent, entre autres, à la police de la sécurité routière, à la démonstration sur la police de la sécurité routière et à la manœuvre de l’unité de police constituée.

A la faveur de ces journées, les délégués d’association des femmes juristes et ceux représentants les syndicats des transporteurs, les journalistes, les hommes d’église et autres personnes curieuses conviées peuvent visiter les locaux de la gendarmerie, échanger avec les gendarmes, en même temps qu’avec le groupement de sécurité routière et administrative ou encore assister à des conférences.

L’exposé et la démonstration sur la sécurité routière a retenu plus l’attention des invités. Le colonel, Rodrigue Mouloungui, chef du groupement de la sécurité routière en a été l’orateur principal. Selon le conférencier, le groupement de la sécurité routière rend compte à sa hiérarchie de l’état de la route et fait chaque semaine, le point sur les accidents survenus sur l’ensemble du réseau routier national.  

En mai 2016 par exemple, les statistiques du groupement de la sécurité routière de la gendarmerie nationale indiquent qu’il y a eu 46 accidents, 18 morts et 40 blessés. La même source informe que les causes principales de ces accidents sont, entre autres, les excès de vitesse, la conduite en état d’ivresse et la défaillance mécanique. Ainsi donc, sur de longs trajets, les gendarmes recommandent aux conducteurs l’observation des heures de repos.

Le groupement de la sécurité routière de la gendarmerie nationale opère aussi avec l’éthylotest, un appareil de lutte contre l’alcool au volant. « Le conducteur doit avoir 0,5g par litre d’alcool dans le sang selon le code congolais et au niveau de la Cémac, il lui faut 0,8g par litre d’alcool dans le sang. Mais dépassé ces taux, nous conseillons aux conducteurs de ne pas circuler et de prendre du repos », a commenté Rodrigue Mouloungui.

Pas assez d’information à la base, les gendarmes congolais sont parfois qualifiés par les chauffeurs de raquetteurs ou d’escrocs. Ainsi donc, le cumul d’infractions mal interprété par les chauffeurs a également fait l’objet de plusieurs explications. « Si une voiture à trois ou quatre infractions, c’est celle qui est la plus coûteuse qu’on paiera. Mais une fois payé, il y a obligation de dépanner sa voiture car le paiement d’une infraction ne libère pas le chauffeur de toute autre infraction », reconnait sous anonymat, un usager de la route.

L’initiative de ces journées portes ouvertes a été saluée par la Fédération syndicale des professionnels de transport du Congo (Fesyptc), un partenaire du groupement de la sécurité routière de la gendarmerie nationale.

Le coordonnateur du Fesyptc, Carel Cyrille Dzoundou, a déclaré : « Nous avons mis au claire certains points. Nous en ferons une large vulgarisation à la base. Nous demandons à la gendarmerie de faire une large promotion du barème pour le paiement des infractions et cela va arrêter la surenchère ».

Fortuné Ibara

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