Forêt du Bassin du Congo : des sociétés chinoises de commercialisation de bois épinglées par l’ONG Greenpeace

Mardi 24 Novembre 2015 - 16:00

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Plus de vingt entreprises chinoises de commercialisation de bois investissent dans le Bassin du Congo, et exploitent à elles seules 71% de toutes les grumes exportées de la région. Selon l’ONG internationale Greenpeace, ces entreprises ne font rien pour lutter contre le commerce illégal de bois.

La préservation de la forêt tropicale du bassin du Congo qui renferme 53% du total des stocks de carbone de l'Afrique, est une affaire de tout le monde, a exhorté l’ONG internationale. Elle regrette le fait que les pays du Bassin du Congo et leur partenaire chinois ne prennent pas au sérieux la menace de destruction liée aux pratiques illégales et ne font pas attention à la corruption régnant dans le secteur forestier du Bassin du Congo. «… La Chine détient actuellement la clé pour combattre le commerce de bois issu de l'exploitation forestière illégale qui cause d’énormes dégâts à ce poumon », a confié le responsable Asie de l’Est de Greenpeace, Rashid Kang.

Pourtant un récent rapport de l’organisation portant sur les onze dernières années, révèle le contraire, « les sociétés chinoises jouent un jeu de l'ignorance calculée et ne sont pas disposées à améliorer leurs pratiques de diligence raisonnée ». Le rapport identifie trois grandes sociétés chinoises qui, selon l’ONG Greenpeace, sont approvisionnées par du bois illégal ou sont directement impliquées dans des activités illégales d'exploitation forestière.

À cet effet, le rapport propose aux acteurs cités trois pistes de solution : D’abord, il encourage la Chine à adopter une législation contraignante qui interdit le bois illégal d’être placé dans ses marchés. « Il y a un besoin urgent pour la Chine d'introduire des mesures obligatoires semblables au règlement sur le Bois de l’Union européenne et le Lacey Act des États-Unis. Une telle décision constituerait une étape historique dans la lutte contre l'exploitation forestière illégale et un renforcement du partenariat Chine-Afrique. », a recommandé la responsable Afrique de Greenpeace, Victorine Che Thoener.

Ensuite, en ce qui concerne les 20 entreprises pointées du doigt, les bureaux Afrique et Asie de l’Est de Greenpeace exigent des mesures provisoires notamment la responsabilité pour le gouvernement chinois « d’exiger aux importateurs chinois de grumes du Bassin du Congo de suivre strictement la diligence raisonnée et de s'assurer de la légalité de leurs opérations. » Des mesures, selon le document d’experts, pourront contribuer à réduire l’exploitation anarchique et le commerce illégal dans cette partie de l’Afrique.

Enfin, l’ONG suggère que le géant chinois puisse renforcer sa coopération avec les pays du Bassin du Congo, l'UE et les Etats-Unis pour épurer la chaîne d'approvisionnement mondiale et arrêter le commerce illégal de bois. En d’autres termes, Greenpeace incite la Chine à intégrer le plan d’action FLEGT (Forest Law Enforcement for Governance and Trade) et les Accords de partenariat volontaire (APV) avec l’Union européenne, qui vise à lutter contre l’exploitation illégale des forêts et le commerce associé.

Fiacre Kombo

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