Formation du gouvernement : début des tractations

Samedi 19 Novembre 2016 - 14:14

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Des consultations se déroulent déjà dans les différentes composantes ayant pris part au dialogue politique en vue de mettre sur pied la nouvelle équipe gouvernementale dans les meilleurs délais.

Au lendemain de sa nomination, le nouveau Premier ministre Samy Badibanga a entamé des consultations auprès des principales forces politiques et sociales du pays dans la perspective de la formation du prochain gouvernement de transition. D’après des sources, les tractations vont bon train quand bien même la grande inconnue demeure, pour l’heure, la taille du gouvernement ainsi que le quota qui sera réservé aux différentes composantes. À ce niveau, la tâche s’annonce plutôt rude pour le successeur de Matata Ponyo qui doit tenter de jouer à l'équilibriste pour ne pas heurter des sensibilités dans l’optique de la cohésion nationale qui devra être la quête de son équipe vu le contexte politique du moment qui requiert plus de sérénité dans la conduite des affaires d’État.

C’est plutôt à la majorité présidentielle, apprend-on, que les romains sont en passe de s’empoigner au regard des ambitions des uns et des autres qui ne s’harmonisent pas forcément avec la vision de sa hiérarchie. S’il est vrai que la famille politique du chef de l’État tient à avoir une mainmise sur des ministères stratégiques (Intérieur, Finances, Affaires étrangères et Justice) en récompense à sa concession d’avoir accepté de céder la primature de la transition à l’opposition, il est tout aussi vrai que les violons sont loin de s’accorder sur le choix d’éventuels ministres. L’on parle même de tiraillements au sein de cette famille politique où les grandes formations politiques réclament plus en faisant valoir leur poids en tant que force politique de la majorité à l’instar de l’AFDC de Modeste Bahati qui rechigne déjà sur le quota lui réservé.

L’ancien ministre de l’Économie qui estime faible le quota proposé à son parti, deuxième force politique de la majorité, demanderait plus. Ce qui est loin de faire l’affaire d’autres partis politiques tout aussi représentatifs au sein de la plate-forme présidentielle qui croient le moment venu pour participer à la gestion de l’État. C’est sur ces entrefaites que se dérouleraient les discussions au sein de cette composante politique sous l’œil vigilant de son secrétaire général, révèlent des sources proches.

Du coté de l’opposition ayant pris part au dialogue, des indiscrétions laissent entendre qu’il lui serait éventuellement attribué, entre autres, la Défense, le Budget et le Travail et Prévoyance sociale. Du côté de l’UNC, un de ses cadres a souhaité que le Premier ministre puisse éclairer la composante sur les grandes articulations de son gouvernement en termes de clé de répartition des postes avant que ne lui soit donné des listes de proposition des noms. Entre-temps, à la société civile, une équipe de travail a déjà été mise sur pied pour récolter les ambitions des uns et des autres. Rappelons que Samy Badibanga a été nommé sur décret présidentiel conformément à l’article 17 de l’accord politique issu du dialogue, qui stipule notamment que le Premier ministre doit sortir de l’opposition politique qui en est signataire.

Alain Diasso

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