Formation du gouvernement : plus que deux semaines avant la clôture de la session ordinaire parlementaire

Mercredi 29 Mai 2019 - 19:01

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Le calendrier serré contraint le nouveau Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, d'accélérer la présentation de son programme et des membres du prochain exécutif national devant la représentation nationale. Il devrait arriver à expédier ce grand dossier et tant d’autres avant le 15 juin.

Les avis divergent sur la capacité de Sylvestre Ilunga à tenir son engagement d’aller « très vite » dans la formation de l'équipe gouvernementale, conformément à la recommandation du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Les consultations se poursuivent bien sûr pour la formation du prochain exécutif national, mais le temps ne joue pas en faveur d’Ilunga et sa tâche n’est pas simple, même au sein de sa propre famille politique. « Je vais mobiliser toutes mes capacités pour faire fonctionner de manière harmonieuse la coalition au sein du gouvernement et contribuer à l’amélioration des conditions des vies des Congolais dans la transparence et assurances », déclarait-il le 20 mai. Plus concrètement, le Premier ministre devrait apporter une touche particulière au travail antérieur qui a permis de mettre en œuvre la coalition Front commun pour le Congo-Cap pour le changement. Il est attendu sur les questions de la définition de la taille de son équipe et la validation des candidats selon les quotas adoptés par les deux familles politiques.     

Par rapport à l’action du prochain exécutif national, Ilunga Ilunkamba aura plusieurs chantiers importants, dont l’économie nationale. En effet, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) n’a pas attendu pour présenter les piliers indispensables de l’action du prochain gouvernement. Il y a, entre autres, la relance économique, la poursuite de l’industrialisation de l’économie nationale, la fin de la multiplicité des taxes (phénomène de dédoublement des impôts) et la lutte contre les contrôles économiques illégaux des services non habilités.

Pour la FEC, il est clair que la priorité des priorités reste bien entendu la bouffée d’oxygène à l’économie nationale. Cela devrait passer par des actions concrètes visant à améliorer le climat des affaires et des investissements. En matière de lutte conte les taxes illégales, la FEC cible notamment la taxe de promotion de l’industrie sur les sociétés minières et la redevance logistique terrestre. Pour réussir sa politique gouvernementale, à en croire toujours cette fédération, le Premier ministre devra adopter un document de politique et des stratégies de réformes du climat des affaires. Une condition pour inscrire dans la durée les réformes et mieux coordonner les efforts de l’équipe gouvernementale.   

Laurent Essolomwa

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