Formation : Green Ark outille des acteurs dans la gestion non violente des conflits fonciers

Jeudi 17 Avril 2014 - 17:45

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Dans cet exercice de renforcement des capacités, l’ONG plaide pour l’intégration de la communication  active et non violente dans les stratégies de l’administration des différends liés à la terre.

Une trentaine d’acteurs de la société civile et des décideurs participent, du 17 au 18 avril, dans la salle Seracob, à Kinshasa, à un atelier sur « la gestion alternative de conflits fonciers ». L’objectif poursuivi par l’ONG environnemental Green Ark, en organisant cette activité, est de renforcer les capacités des leaders des ONG et les preneurs de décisions concernant l’utilisation et/ou l’intégration de la communication non violente dans les mécanismes ou espaces de prévention, de résolution, de gestion des conflits de terres et de plaidoyer, défense de droits des personnes victimes de la spoliation de leurs terres.

Green Ark a également voulu permettre l’exploration des différentes solutions aux problèmes de conflits fonciers qui se posent et faire prendre connaissance du rôle de la loi foncière dans le règlement des conflits fonciers des propriétés foncières. « À l’heure où vous lirez ces lignes, il est répertorié ci et là des conflits fonciers avec un enchaînement de violence sans précédent…Aujourd’hui, plus que jamais, il y a nécessité impérieuse d’un dialogue constructif pur trouver des voies de solutions aux conflits fonciers qui se posent à l’échelle de communautés, et comme le dit Rosenberg Marshall, les mots sont des fenêtres ou des murs. La communication non violente devra être placée au cœur de cette démarche », a souligné la vice-présidente de Green Ark, Mè Josepha Pumbulu, relayant la voix du secrétaire exécutif de cette ONG, Pierre Panda.

Un dialogue permanent

À en croire Me Josepha Pumbulu, Green Ark cherche, par cette action, à motiver les différents acteurs et les décideurs à créer un dialogue permanent au niveau communautaire entre les chefs traditionnels, les propriétaires fonciers, les entreprises privées, les leaders d’opinion, les représentants de l’État et les populations en vue de trouver des solutions non violentes aux tensions. « Le but ultime est d’amener les différents membres de communautés à pouvoir s’entraîner, eux-mêmes, à utiliser la communication non violente active et les méthodes de plaidoyer dans les systèmes de gestion des conflits de propriété foncière », a souligné la vice-présidente de Green Ark. De cette manière, a-t-elle conclu, ils pourront transformer les armes en charrues et mieux profiter, dans une atmosphère de concorde et de justice sociale, des bienfaits de leurs ressources foncières.

Pour arriver à cet objectif, il a été associé à ces travaux des deux jours, des exposés par un panel d’experts, qui ont été précédés par des travaux en carrefours qui ont permis la division des participants en quatre groupes abordant quatre différentes thématiques, en vue de recueillir des connaissances des participants en la matière.

Dans le nombre d’exposés prévus, le représentant de la Division urbaine des Affaires foncières a parlé sur le Code foncier et la prévention des litiges fonciers en RDC. Alors que M. Luc Lutala a brossé sur le Dialogue constructif ; utiliser la communication non violente sur le plan individuel et collectif pour régler les conflits fonciers.

Mme Tambwe Astrid a développé sur les techniques de plaidoyer, M. Ibrahim Assoumani a tablé sur les méthodes d’action non violente : conflit et négociation ainsi que sur la gestion constructive des conflits fonciers, alors que Mè Josepha Pumbulu a parlé des perspectives post atelier ou la création des réseaux d’action sur les conflits fonciers. Pour conclure, une évaluation de l’atelier et les recommandations devraient être encadrés par le modérateur, Henri Mayamba. Par ailleurs, appelés à émettre leurs attentes par rapport à cet atelier, les participants ont rencontré les préoccupations des organisateurs, qui ont tenu à les doter des capacités leur permettant d’intégrer l’approche communicationnelle non violente dans la gestion des conflits fonciers.

Lucien Dianzenza