Formation : le monitoring des droits de l’Homme et de la justice au centre d’un séminaire

Lundi 31 Juillet 2017 - 18:31

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Dans son objectif de former et d’informer, la Bibliothèque de développement et de paix que dirige le Pr Jean Didier Bokoungou a organisé ce séminaire, le 28 juillet, dans la capitale économique.

Le séminaire a regroupé les représentants des organisations des droits de l’Homme, les directeurs départementaux sortant et entrant des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales de Pointe-Noire respectivement Gérôme Magnokou et Aubin Djondo-Kendé ainsi que d’autres individualités. Dans son exposé, le Pr Jean Didier Bokoungou a développé l’importance du monitoring des droits de l’Homme et de la justice qui est un outil puissant de soutien aux réformes judiciaires et de promotion des garanties nationales et internationales du droit au procès équitable.

Insistant sur l’observation des procès, il a indiqué que les observateurs de procès ne sont ni avocat ni juge et leur rapport ne vise pas à discréditer les individus ou un juge. Au contraire, ils doivent répondre à la déontologie. L’observateur des procès doit recevoir le consentement de l’individu avant de citer son nom dans le rapport. Un observateur de procès doit collecter les informations nécessaires avant de mener une observation dans une juridiction, notamment son fonctionnement, ses principes d’accord, afin d’amener un travail objectif. « L’observation des procès prend généralement trois formes différentes, à savoir l’observation systémique visant à évaluer les éléments du système judiciaire afin de soutenir une réforme judiciaire, l’observation thématique dont l’accent est mis sur un ou plusieurs domaines et l’observation des procès sur les affaires généralement médiatisées ou un groupe d’affaire de cette catégorie encore appelé observation des procès ad hoc », a-t-il  expliqué.

Jean Didier Bokoungou a également souligné que les programmes d’observation des procès peuvent être des outils polyvalents pour les États, la société civile et les organisations internationales qui cherchent à améliorer l’équité, l’efficacité et la transparence des systèmes judiciaires. Aussi l’observation des procès peut-elle être définie dans un sens strict ou plus large. 

Cependant, a-t-il ajouté, il y a le principe de non-intervention,  appelé également non-ingérence. Il est sous-jacent à l’observation des procès. il vise à respecter le précepte de l’indépendance de la justice. « Le système judiciaire en tant qu’institution et les juges individuels administrant la justice dans des affaires particulières doivent être en mesure d’exercer leurs responsabilités professionnelles sans être trop influencés par l’exécucutif, le législatif ou toute autre source inappropriée », a-t-il signifié.  Il a également ajouté que d’après le principe d’accord, l’observation de la justice ne peut se faire qu’avec l’accord des autorités compétentes et dans le respect de l’indépendance de la justice.

Au sortir de ce séminaire, les participants ont félicité l’orateur qui a répondu à toutes leurs préoccupations. « On était édifiés sur quelques détails qu’on ignorait, l’initiative est très bonne et j’espère que ce genre d’activité se pérennise. Je suis très satisfait parce que le professeur à répondu correctement à toutes nos préoccupations», a indiqué le directeur départemental des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales de Pointe-Noire, Aubin Djondo-Kendé. Soulignons que la Bibliothèque de développement a, par ailleurs, annoncé un atelier de formation le 4 août  avec les étudiants et toutes personnes désirant d'aller étudier à l'étranger. Cet atelier a pour thème "Partir étudier à l'étranger"

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

1-Une vue des participants "Adiac" 2-Le Pr Jean Didier Bokoungou "Adiac"

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