Formation : les juges outillés sur la loi portant protection de l'enfant

Mercredi 14 Septembre 2016 - 15:04

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 106%

Version imprimable

Du 13 au 17 septembre, les officiers du ministère public et les juges pour enfants s’imprégnent de la loi portant protection de l’enfant qui est leur outil de travail dans la défense, la protection et la promotion des droits de l’enfant. Cet atelier fonctionnel mixte est organisé par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) en partenariat avec l'Unicef. Ceux qui y participent sont venus des différentes juridictions et offices des parquets pour enfants.

 

Les participants au séminaire apprendront notamment  les exigences fondamentales d'un système de justice pour enfants, l'organisation et la compétence des tribunaux pour enfants, la procédure devant le tribunal pour enfants, le rôle et la place de l'assassinat social dans la procédure pour enfant, la médiation. Au terme de cette situation, les participants seront capables de prendre les décisions et les modalités de leur exécution, de rédiger les décisions, ordonnances et mesures en matière de justice pour enfants,  d'assurer la protection pénale des enfants, l'accompagnement judiciaire des enfants devant les tribunaux pour enfants et l'éthique et déontologie.

Cette formation des juges pour enfants et des officiers du ministère public répond à un besoin, comme l’a fait savoir dans son discours la cheffe de la section protection de l’enfant, Favero Anna. Cette année, explique–t-elle,  le Conseil supérieur de la magistrature a bien voulu doter la RDC de trois nouveaux tribunaux pour enfants. C’est ainsi que des juges ont été affectés à Beni, Kalemie et Kindu.  Avec ces nouvelles affectations, le nombre  de tribunaux pour enfants qui sont opérationnels est passé à 18. Il se pose alors un problème de renforcement des capacités techniques des juges pour enfants et des magistrats des parquets. Ce qui a justifié l’organisation de cette formation.

Favero Anna a rassuré  les participants à cette formation de l’engagement de l’Unicef à appuyer toujours le système de justice  pour  enfants en RDC. « Notre agence reste toujours disposée à apporter son appui au renforcement du système de justice pour enfants en RDC », a-t-elle dit.  Elle a, par ailleurs, fait un plaidoyer à l’endroit du gouvernement pour le renforcement des effectifs dans les tribunaux pour enfants existants, de  l'affectation des juges à Gemena et Kindu où les bâtiments sont en construction en vue d'accueillir le personnel judiciaire, du recours plus systématique, si possible, à la médiation qui est aujourd'hui à moins de 3%. Elle a aussi plaidé pour que le gouvernement congolais puisse  renforcer des synergies nécessaires avec les autres acteurs de protection comme les assistants sociaux en vue de faire bénéficier aux enfants des mesures alternatives à la détention, de la régularisation du placement des enfants.

Pour le secrétaire permanent et représentant le président du CSM, Jean Ubulu, qui a ouvert cette formation, les sujets retenus pour cette session de formation susciteront dans le chef des participants un grand intérêt.  C'est la raison pour  laquelle il les a invités à faire preuve d’assiduité  pour bien assimiler ces matières qui leur seront dispensées. Tout en demandant aux formateurs de faire de leur mieux pour transmettre aux participants toutes les compétences requises. Auparavant, Jean Ubulu a établi un parallelisme entre le phénomène récent "Kuluna" et de l'époque " Balado". Il est arrivé à la conclusion selon laquelle ces deux phénomènes décriés relèvent  du relâchement des mœurs, de l'irresponsabilité de la société, du désengagement des parents et de l'État de leurs obligations. Pour endiguer ce fléau, Jean Ubulu pense  que l'intérêt de l'enfant doit être l'objectif visé par l'ensemble des partenaires et autres intervenants, en particulier à travers le renforcement des capacités des magistrats.

Aline Nzuzi

Notification: 

Non