Formation qualifiante : le PDCRH cible plus de 7 000 jeunes congolais

Mardi 11 Avril 2017 - 17:15

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Le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Henri Djombo, a procédé le 11 avril à Brazzaville, au lancement du Projet de développement des compétences et des ressources humaines (PDCRH), cofinancé par le gouvernement congolais et la Banque africaine de développement (BAD), à hauteur de 17,1 milliards FCFA.

Mis en œuvre par le ministère de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, le PDCRH bénéficiera directement à 7500 jeunes, dont 50% de filles. L’objectif principal de ce projet qui vise à répondre la désarticulation entre formations et emplois et la forte demande en compétences techniques et professionnelles dans le pays, est de contribuer à une croissance plus inclusive à travers l’amélioration de la pertinence de la formation professionnelle. Le PDCRH vise spécifiquement à contribuer, entre autres, à la création de nouvelles filières de formation professionnelle et qualifiante dans les métiers du bois et des mines ; au renforcement de la qualité du pilotage et de la gouvernance du dispositif national dans le sous-secteur de l’enseignement technique.

« Créer environ 25 000 nouveaux emplois en quatre ans »

Pour le représentant de la BAD au Congo, Nouridine Kane Dia, dont l’institut cofinance le projet à hauteur de 36%, les secteurs des mines et du bois ont été choisis pour plusieurs raisons. D’après lui, ces secteurs constituent deux grappes prioritaires de la stratégie de diversification de l’économie et il existe de forts potentiels d’emplois dans ces deux secteurs pour lesquels l’offre de formation est déficitaire. « Pour illustration, dans le secteur de l’économie forestière, une transformation accrue du bois et une plus grande maîtrise de la chaîne de valeurs permettraient de générer de milliers de nouveaux emplois directs et induits. Pourtant, le pays ne compte qu’une seule école de formation dans ce secteur : l’école nationale des eaux et forêts de Mossendjo. Dans le secteur des mines, il n’existe encore aucun centre de formation, en dépit d’un potentiel de création de 25 000 nouveaux emplois en quatre ans selon le PND », a détaillé le représentant de la BAD.

En effet, ce projet contribuera au développement des compétences et des ressources humaines de qualité manquant crucialement à ces secteurs à travers l’augmentation et la diversification de l’offre de formation. Ainsi, cinq centres de formation aux métiers du bois et des mines seront mis en place. Il apportera également des appuis institutionnels au ministère de l’Enseignement technique ainsi qu’à l’Institut national de la statistique, aux organisations patronales du secteur privé et aux groupements d’artisans. Nouridine Kane Dia a, enfin, souligné trois points importants et essentiels pour la réussite de ce projet. Il s’agit notamment de: la libération à temps et régulière de la contribution du gouvernement au financement; la mise en place d’un partenariat public-privé fort; la nécessaire et la forte implication de l’ensemble des différents acteurs.

Présidant les travaux, le ministre d’Etat Henri Djombo, a indiqué que le PDCRH était au centre des priorités du programme développement économique et social du pays, dont le 4e axe vise à lutter contre le chômage des jeunes, par la formation qualifiante. Il a également rappelé que la problématique du développement des compétences se pose avec acuité au Congo au regard du poids des jeunes dans la population totale. Selon lui, 38,1% de la population congolaise est constituée de jeunes de 15 à 35 ans. Le PDCRH qui vient, a-t-il dit, de s’ajouter au Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE) que le gouvernement développe avec la Banque mondiale, arrive à point nommé.

Le PDCRH, une des réponses à la mise en œuvre du PND

« Il permet tant soit peu de réduire le déficit criard en infrastructures de base observé au niveau du sous-secteur de l’enseignement technique et professionnel par la création et l’équipement de quatre centres de formation technique et professionnel, dédiés aux métiers du bois, de la forêt et des mines ainsi que la formation des formateurs », a précisé le ministre en présence de plusieurs autres membres du gouvernement.

Henri Djombo espère que ce projet est l'une des réponses à la mise en œuvre du Plan national de développement (PND), qui nécessite de disposer des ressources humaines qualifiées ou requalifiées, aptes à contribuer au développement des secteurs économiques prioritaires de notre pays. « Aussi, malgré les difficultés économiques actuelles, le gouvernement ne ménagera aucun effort en vue de permettre à ce projet d’atteindre les objectifs escomptés. C’est le défi à relever ; car l’avenir de la jeunesse en dépend », a conclu le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche.

Rappelons que le lancement officiel de ce projet a été suivi de l’atelier de renforcement des capacités des membres de l’équipe. La veille, une délégation de la BAD a échangé avec les trois ministres directement concernés par le projet, à savoir: l’agriculture; l’économie forestière et l’enseignement technique.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le présidium ; une vue des ministres présents ; les participants ; crédit photo Adiac

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