France : la communauté congolaise de Lyon se mobilise après le meurtre d’Eugène Boussoukou

Mardi 25 Juin 2013 - 5:15

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Le corps du Congolais âgé de 44 ans, égorgé et portant la trace de coups de couteau, avait été découvert le 10 mars dans son appartement du 3e arrondissement de Lyon. Le forfait aurait été commis en février par un homme que la victime avait hébergé. L’enquête se poursuit pour établir les circonstances exactes du drame. Au Congo, la famille attend toujours le rapatriement du corps

Eugène BoussoukouInquiets de ne pas avoir de nouvelles de leur fils installé à Lyon depuis dix ans, les parents d’Eugène Boussoukou, au Congo, avaient contacté un de ses proches résidant à Paris, qui avait à son tour demandé à un ami lyonnais de rendre visite à Eugène Boussoukou. C’est le 10 mars que l’émissaire, accompagné de la police, découvre, au rez-de-chaussée de la rue Antoine-Charial, dans le 3e arrondissement de Lyon, le corps d’Eugène Boussoukou en état de décomposition avancé, recouvert d’un tapis.

Les faits connus à ce jour révèlent une rencontre qui aurait tourné au drame. « Une histoire bien triste au dénouement tragique mettant fin à sa généreuse existence », témoigne Cédric François Mpindy, président de l’Association des Congolais du Grand Lyon. « La maison d’Eugène Boussoukou était ouverte à toutes les personnes qu’il rencontrait lors de ses sorties. Il était à l’image de l’ouverture prônée par l’abbé Pierre, à savoir ouvrir sa porte aux sans-logis. Jusqu’au jour où, hélas, courant février, le drame a surgi à l’issue d’une ultime rencontre avec un demandeur d’asile d’origine arménienne dans un nganda lyonnais », explique l’un des représentants de la communauté congolaise.

Selon toute vraisemblance, la victime aurait partagé un repas dans l’appartement avec son bourreau. Eugène Boussoukou aurait, semble-t-il, demandé à son invité de partir. Ce dernier aurait refusé de quitter les lieux. Les deux protagonistes se seraient disputés puis en seraient venus aux mains, se battant jusqu’à ce que mort s’ensuive. Le légiste chargé de l’affaire a établi que la mort remontait au mois de février, constatant la gorge tranchée et relevant l’impact de sept coups de couteau sur le corps de la victime.

Lors de la rencontre de la diaspora à Lyon le 22 juin, Édith Laure Itoua, chef du département des Congolais de l’étranger, a exprimé toute son indignation et a demandé que justice soit faite. Elle a indiqué qu’elle se chargeait de trouver rapidement une solution pour le rapatriement du corps d’Eugène Boussoukou, et s’est dite prête à s’impliquer personnellement pour faciliter certaines démarches, y compris consulaires.

L’Association des Congolais du Grand Lyon appelle également à la solidarité de tous ceux et celles qui pourraient aider la famille du défunt. Eugène Boussoukou laisse deux enfants mineurs.

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Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Eugène Boussoukou