G5 Sahel : l’opération Hawbi connaît des difficultés logistiques

07-11-2017 13:39

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Le colonel-major nigérien, Mahamadou Mounkaila, qui commande depuis Niamey la région Centre du G5 Sahel, a indiqué le 7 novembre que cette force qui mobilise quelque 500 soldats nigériens, burkinabé et maliens, est confrontée ces derniers temps à des « problèmes logistiques » lors de sa récente mission sur le terrain.

« C’est une première mission, nous avons beaucoup de leçons à tirer », a déclaré Mahamadou Mounkaila, précisant que les problèmes logistiques auxquels la force est confrontée ne sont pas pour autant « insurmontables ». « Il faut arriver à une intégration parfaite de nos forces pour arriver à réagir de façon efficace », a-t-il ajouté.

Créé officiellement en juillet, le G5 Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie) a pour mission de donner une réponse militaire régionale coordonnée aux groupes djihadistes opérant dans les pays d’Afrique de l’ouest. « C’est une zone en passe de devenir un sanctuaire des groupes armés terroristes et des groupes criminels organisés (…). C’est ce qui a motivé la création de la force G5 sahel, qui a pour mission de les traquer et réduire leur capacité de nuire », a expliqué le colonel-major.

Le colonel burkinabé Saidou Nya, chef d’état-major du fuseau Centre a, en ce qui le concerne, évoqué la nécessité d’« un accroissement de plus en plus grand des effectifs sur le terrain pour pouvoir mieux rayonner dans la zone. Par rapport à la modicité des moyens de nos pays, nous avons mené cette opération d’abord en comptant sur nos propres forces. En relation bien sûr avec un certain nombre de pays partenaires, notamment la France avec la force Barkhane », a-t-il relevé.

La force du G5 Sahel prévoit atteindre d’ici à mars 2018 une capacité de 5 000 hommes, répartis en sept bataillons : deux pour le Mali et le Niger, et un pour le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Quant à la force française forte de 4 000 hommes, qui traque les djihadistes au Sahel, elle fournit un gros appui logistique et aérien (hélicoptères, avions de chasse, renseignements) aux pays du G5 Sahel engagés dans l’opération Hawbi.

Notons que sur 423 millions d’euros jugés nécessaires par les pays membres du G5 Sahel pour le financement de la force conjointe, seuls 108 millions ont été promis. Une conférence internationale de planification des contributions est prévue le 16 décembre 2017 à Bruxelles. 

 

 

Nestor N'Gampoula

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