Gambie : le Sénégal dirigera les opérations militaires contre Yahya Jammeh

26-12-2016 12:48

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En visite à Bamako, le président de la commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza, a annoncé le 23 décembre, que le Sénégal prendra la tête des opérations de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour chasser le président Yahya Jammeh, s’il ne quitte par le pouvoir le 19 janvier.

La Cédéao est prête à faire usage de la force contre Yahya Jammeh, qui ne reconnaît plus sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre dernier, donnant vainqueur l’opposant, Adama Barrow.

Le président sortant a demandé l’annulation de ce scrutin et déclaré qu’il ne quitterait pas le pouvoir avant qu’une décision de la justice ne soit prise. Il a par ailleurs a condamné l’appel des chefs d’Etat de la Cédéao à accepter la victoire de son adversaire Adama Barrow.

Malgré ce refus, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a assuré récemment que le président élu de Gambie sera installé dans ses fonctions le mois prochain. « Adama Barrow sera investi le 19 janvier, à la date normale du transfert du pouvoir », a-t-il précisé. « Nous avons demandé à l’UA (Union africaine) et l’ONU de nous accompagner dans ce processus », a-t-il ajouté.

Pour lui, toutes les dispositions sont prises pour que le président gambien élu soit investi dans ses fonctions. « Nous sommes engagés et déterminés à appliquer les vœux du peuple gambien d’avoir élu Adama Barrow. Toutes les mesures nécessaires ont été développées, nous ne pouvons les rendre publiques, pour pouvoir faire en sorte qu’il prenne ses fonctions le 19 janvier », a-t-il déclaré. « Ma position a toujours été que les anciens chefs d’Etat doivent pouvoir se retirer paisiblement et ne pas être perturbés s’ils n’ont pas commis de crimes », a poursuivi M. Ouattara.

Lors du 50e sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest tenu à Abuja, au Nigéria, l’impasse politique en Gambie avait dominé les travaux. A cette occasion, les dirigeants de cet espace communautaire avaient appelé le président Yahya Jammeh à reconnaître sa défaite électorale, mais ils n’avaient pas énoncé des mesures pour l’obliger à quitter le pouvoir. Les chefs d’Etat et de gouvernement ouest-africains avaient, dans un communiqué final, réitéré leur appel au départ pacifique du leader gambien du pouvoir. Ils l'avaient notamment appelé « à accepter le résultat du scrutin et s’abstenir de toute action susceptible de mettre en danger la transition et un transfert pacifique du pouvoir au président élu ».

Nestor N'Gampoula

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