Genre : des réalisations innovantes pour une meilleure représentativité de la femme

Jeudi 28 Mars 2019 - 19:33

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L’autonomisation et l’égalité des sexes à travers les actions innovantes qui font avancer la cause des femmes ont été abordées lors d’une rencontre, le 26 mars, à l’Institut français du Congo de Brazzaville. Le panel était essentiellement constitué de femmes entrepreneure, juriste, chercheur, artiste et historienne.

Posant les jalons de l’égalité entre les deux sexes, les panélistes se sont présentées, pour de nombreuses jeunes congolaises, comme des modèles et des exemples à suivre.

En effet, au cours de la conférence, elles ont une fois de plus levé la voix pour briser les obstacles qui freinent encore aujourd’hui de nombreuses femmes à exceller dans tous les métiers possibles, selon qu’elles peuvent en être capables. « Environ 13% seulement de femmes sont représentées dans le domaine des sciences au Congo. C’est insignifiant alors même lorsqu’elles s’y lancent, elles parviennent à produire de bons résultats. Le combat pour réduire cette inégalité est encore grand. De mon côté, à travers ma fondation pour la recherche médicale, je veux exhorter les jeunes filles qu’elles sont l’avenir du développement de la recherche scientifique. Ce n’est pas de la magie, j’en suis une preuve », a déclaré Francine Ntoumi, spécialiste en immunologie et épidémiologie moléculaire, lors de son intervention.

Partageant leurs expériences respectives, elles ont toutes reconnu que rien n’est facile dans la vie et que tout s’obtient au prix du sacrifice. Elles sont pour la plupart responsables d’activités, épouses et mères. Cette réalité vient comme pour briser ce mythe comme quoi si une fille fait de longues études, elle ne pourra pas se marier et sera contrainte de vivre en solitude jusqu’à la fin de ses jours.

« A mes débuts à la faculté de droit, nous étions à peine une ou deux enseignantes. Ce constat amer m’a incité à encourager davantage mes jeunes étudiantes et aujourd’hui, la plupart de mes collègues féminines sont mes ex-étudiantes. Quoiqu’à peine une dizaine d’enseignantes en droit, je crois à une constante évolution », a déclaré l’une des panelistes, Delphine Emmanuel Adouki, professeure agrégée en droit public à l’Université Marien-Ngouabi.

Remontant le temps, Scholastique Dianzinga, enseignante d’histoire à l’Université Marien-Ngouabi, a embarqué l'assistance dans le souvenir des actions et initiatives de femmes noires qui ont osé se lever pour améliorer leur statut. Au nombre d’elles, Jane Vialle, une Franco-Congolaise née en 1906 qui milita énormément pour l’émancipation de la femme; Hélène Bouboutou, qui fut parmi les premières institutrices congolaises en France, etc.

Tout ce qui touche la femme est d’abord une affaire de femmes mais pas que celle des femmes, il faudrait le souligner. A cet effet, l’ensemble du panel a reconnu l’effort de chacun et de tous dans la marche pour l’émancipation de la femme au Congo.

De la prise de conscience… à la prise de décision

« S’il me fallait résumer en quelques étapes le schéma d’action de la femme, je pense que ce serait de la prise de conscience à la prise de confiance, de la prise de confiance à la prise de responsabilité et de la prise de responsabilité à la prise de décision », a déclaré Bertrand Cochery, ambassadeur de France au Congo, dans son mot de circonstance.

Certes, le chemin peut paraître long, mais la femme doit prendre conscience de sa position et de son apport dans la société. En effet, rien de novateur à la faveur de la femme ne pourra se faire si elle-même ne se lève pas.

En clair, les Congolaises doivent être davantage capables de se lever, d’agir et de partager leurs initiatives et leurs expériences aux plans national et international.

Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Les conférencières

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