Genre : ouverture de l’atelier sur la mise en place d’une maison d’éveil et de leadership féminin transformatif

Mercredi 18 Mai 2016 - 16:08

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L'atelier de deux jours appuyé par l’ONU femmes  a été ouvert, le 17 mai, dans la salle des conférences du cercle Elaïs par la directrice du Cabinet du ministre de la Femme, Famille et Enfant, Godelive Kamango, en présence de la questeur de la Céni et de la chargée des programmes à l’ONU femmes, Catherine Odimba.

Pour Godelive Kamango,  cet atelier marque l’intérêt de la femme congolaise pour la promotion de la participation politique des femmes, de leadership féminin, de la gouvernance démocratique y compris  la mise en œuvre effectif des droits de femmes et égalité des chances. Tout en soulignant sa satisfaction  de soutenir l’initiative de la mise en place de la maison d’éveil, Godelive Kamango souligne que cette maison offrira aux organisations féminines et aux femmes un cadre qui leur livrera un paquet  des services utiles au renforcement de leur représentativité dans différentes sphères de la vie sociale en RDC. Les femmes congolaises, reconnaît–elle, sont une force sociale incontournable pour des raisons démographiques et de développement. « C’est une ressource  qui cependant n’est souvent pas exploitée à sa juste mesure, il est donc plus important que les femmes congolaise participent aux décisions qui affectent leur vie dans ce contexte de démocratisation et de développement »,  soutient-elle tout en ajoutant que « la maison d’éveil est un cadre qui va aider  les femmes  à consolider une vision commune  des femmes congolaises et à poser les bases  d’un partenariat stratégique dans les domaines de la participation politique de femme et de leadership ».

 Godelive Kamango pense  qu’il est temps de capitaliser les atouts de la femme car, affirme-t-elle, si les femmes sont réellement autonomisées, si elles participent aux espaces de prise de décision qui affectent leur vie, si elles sont reconnues  et perçues comme actrices de développement, elles pourront alors  changer les choses. « Il est plus que temps de regarder aujourd’hui autrement les femmes congolaises et   de les  reconnaître  aussi comme des femmes capables en tenant compte de leur capacité intrinsèque  parce que les femmes de la RDC constituent plus de 52% de la population congolaise et peuvent constituer une masse critique pour l’impulsion de développement en RDC », a-t-elle déclaré.

Lutte contre les inégalités du genre

À entendre la chargée des programmes de l’ONU femmes, Catherine Odimba qui a lu le mot de la représentante de l’ONU femmes, constituée d’une coalition des ONG féminines et de personnalités influentes, la maison d’éveil  est  une belle occasion qui aidera les femmes à lutter ensemble contre les inégalités du genre dans les domaines d’accès, de contrôle et de participation à la gestion des affaires publiques.  Elle permettra aussi un accompagnement de proximité des femmes dans le domaine de la participation politique et de leadership féminin. Son ancrage thématique, explique Catherine Odimba, devra tenir compte du contexte et des opportunités qu’offre l’espace politique de la RDC. Dans  sa mise en œuvre, cette maison d’éveil développera un paquet d’activités susceptibles de contribuer à l’élimination de toutes formes des discriminations à l’égard  de la femme et à sa promotion au sein des instances de décisions, notamment le renforcement des capacités sur le leadership transformatif, les formations aux femmes candidates, les femmes électrices, médiatrices , observateurs.  Il sera aussi organisé au sein de cette maison de dialogue inter générationnel le coaching des femmes  qui occuperont des postes de gestion.

Catherine Odimba, qui a remercié la Belgique pour son appui à ce vaste programme et le gouvernement congolais pour son engagement et sa ferme volonté de placer les questions  du genre, de la promotion des droits de femmes au cœur  des priorités nationales et provinciales,  soutient que cet atelier « est une évidence de la volonté qui anime les différents partenaires de développement et du gouvernement pour la promotion de l’égalité de sexes et de l’autonomisation des femmes ».

la chargée des programme de l’ONU femmes affirme que promouvoir l’autonomisation et leadership féminin c’est aussi  prendre des mesures  pour assurer une pleine mise en œuvre d’un leadership effectif à  tous les niveaux de prise décisions. Et pour atteindre cet objectif,  il faut une stratégie  qui a  quatre volets,  à savoir appuyer le développement et la mise en œuvre d’un cadre juridique solide et des dispositions administratives qui facilitent la participation des femmes aux postes de prise de décision,  développer un pool de femmes qualifiées et capables de militer dans le  processus électoral y compris de programme qui stimule la confiance et la capacité des femmes à diriger, renforcer leurs stratégies et  techniques de campagnes et développer des synergies qui rendraient très efficaces l’action de la société civile, transformer les normes de genre afin que les femmes soient acceptées comme dirigeants effectifs par le développement de campagnes qui sensibilisent les médias  et le corps électoral sur la nécessité de la participation des femmes  à tous les niveaux de la vie publique et enfin appuyer les femmes leaders à travers la prise en compte du genre par les institutions politiques. 

Aline Nzuzi

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