Gestion des frontières : les experts nationaux planchent sur la question

Vendredi 1 Décembre 2017 - 15:00

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Les membres de la commission nationale des frontières ont tenu, le 1er décembre à Brazzaville, leur session inaugurale sous la présidence du ministre de l’Intérieur et président de ladite commission, Raymond Zéphirin Mboulou, pour élaborer des propositions qui seront soumises au gouvernement.

Dans son discours d’ouverture des travaux, Raymond Zéphirin Mboulou a relevé l’importance de la gestion harmonieuse des frontières pour les pays. « …les conflits et des guerres de l’histoire de l’humanité sont les effets de la lutte pour la terre, pour l’eau, pour l’exclusion et pour les frontières. C’est pour cette raison que l’Union africaine a initié un programme dit programme des frontières qui fait obligation aux Etats, d’ici à 2022, de parachever la délimitation et la démarcation des frontières interafricaines issues de la colonisation », a-t-il indiqué.

Dans le même ordre d’idées, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation a ajouté que les Etats ont pris l’engagement de créer des conditions pour qu’à l’horizon 2063, aucun conflit entre nations africaines ne provienne d’un désaccord dû à une question de frontières.

« Traiter des frontières, c’est évoquer l’espace sur lequel l’Etat est appelé à exercer sa souveraineté. C’est sur cet espace où est établie la population ; d’où elle tire tout ce qui est indispensable pour son existence », a précisé Raymond Zéphirin Mboulou.

Au regard de l’importance de la question en débat, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation a invité les experts à examiner, avec toute l’attention nécessaire, les dossiers qui leur sont soumis pour le bénéfice du Congo, des Etats limitrophes et partant, de l’Afrique tout entière.

« Les frontières doivent exprimer clairement la crédibilité et l’intégration de nos Etats. Elles doivent devenir non pas des zones de séparation ; mais celles de convivialité et de sécurité humaines. Si l’Afrique veut devenir forte, si elle veut relever le défi de la mondialisation et de la modernisation, elle devrait penser à s’unir et non en s’érigeant des barrières internes ; mais en les rendant fluides, en se les appropriant afin qu’elles constituent le boulevard de développement », a déclaré le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation.

En outre, a-t-il poursuivi, dans le cadre de l’exécution du programme des frontières de l’Union africaine, le Congo a signé, il y a deux ans, un protocole d’accord avec un groupe français pour les travaux de cartographie. Les résultats desdits travaux, a-t-il renchéri, ont été restitués par le secrétaire permanent de la commission.

Notons que les pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine avaient, le 25 mai 1963, au moment de la création de cette organisation, longuement débattu de la question des frontières et produit une déclaration devenue célèbre, la déclaration de juillet 1964 au Caire (Egypte), sur l’intangibilité des frontières issues de la colonisation. Cette déclaration a été érigée en principe capital dans l’Acte constitutif de l’Union africaine, en juin 2000, à Lomé au Togo.

       

 

 

Roger Ngombé

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