Girls On The Move Week : une vingtaine d’étudiantes en visite à la Régideso

Mardi 10 Mars 2020 - 13:38

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Les jeunes filles de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) et de l’Université libre de Kinshasa (ULK) réunies par l’association « Elles bougent » en partenariat avec le Campus numérique francophone de Kinshasa (CNF) ont été sensibilisées aux métiers scientifiques et techniques, le 6 mars, en marge de la journée internationale des droits des femmes.

L’ingénieure Sifa expliquant aux étudiantes le processus de mélange nécessaire au traitement de l’eauLa visite guidée de l’usine de N’Djili située à Limete 17e rue, est partie du magasin où sont entreposés les sacs des trois réactifs, sulfate d’alumine, chaux et chlore servant au traitement quotidien de l’eau avant sa distribution dans environ vingt-et-une communes de Kinshasa. Introduite par le chef de service production Antoine Gatuemba Gadenda, elle a été menée de main de maître par l’ingénieure Sifa. Sous la houlette de la cheffe de production module 3, les vingt-trois visiteuses du 6 mars ont, en une heure et demi, pris connaissance du processus de production d’eau potable desservie dans la ville.

Les étudiantes en visite, dont treize issues de la section aviation civile de l’ISTA et dix du réseau informatique de l’ULB, ont été impressionnées par la parfaite maîtrise dont a fait preuve la guide du jour. En effet, le tour de l’usine en compagnie de l’ingénieure Sifa leur a fait découvrir avec enchantement la chaîne de traitement de l’eau. La visite proprement dite a commencé par la tour de mélange. En technicienne aguerrie, elle leur a expliquée toutes les opérations habituelles du traitement de l’eau. Le processus ordinaire où interviennent décanteurs, floculateurs et filtres a été passé en revue étape par étape. Pour Noëlla Ilunga, étudiante en deuxième graduat à l’ISTA, le passage à la Régideso était une expérience motivante. « Nous avons beaucoup aimé la visite. Premièrement parce qu’elle nous a renseigné sur tout l’énorme travail qui se fait pour que nous ayons de l’eau potable à domicile. Et, deuxièmement à cause de la guide qui connait bien son métier. Elle nous a motivé à poursuivre nos études dans l’espoir d’exceller aussi comme elle », a-t-elle confié au Courrier de Kinshasa.

Nul doute qu’avec la visite du complexe de l’usine de la 17e rue, « Elles bougent » a atteint le but assigné à cette quatrième édition de sa Girls On The Move Week. Le concours du CNF de l’Agence universitaire francophone de Kinshasa (AUF) a été notable à cet effet. L’organisation de la rencontre des jeunes filles avec l’ingénieure Sifa à l’occasion de ce tour à la Régideso a donné aux jeunes filles un exemple probant d’une opportunité professionnelle offerte par les filières techniques. Laëtitia Odia, étudiante en deuxième licence en réseau informatique à l’ULB, a jugé « très intéressant » le savoir-faire affiché par la femme en poste à la direction de production d’eau de N’Djili. Plus que tout autre témoignage qu’elle aurait entendu, vivre de visu l’expérience du vendredi a, à ses dires, été convaincant. « Voir une femme travailler dans cet univers technique est encourageant pour moi qui suit en terminale », a-t-elle reconnu.Une vue de l’eau en provenance de la rivière N’Djili en cours de traitement (Adiac)

Une grande première à Kinshasa et en RDC, la Girls On The Move Week initiée par l’association française « Elles bougent » s’est tenue dans la semaine du 2 au 8 mars. Organisée à l’international avec notamment le partenariat de l’AUF, elle avait pour but de « sensibiliser les jeunes filles aux métiers scientifiques et techniques et d’encourager davantage la diversité dans ces secteurs en manque de talents féminins ». De manière générale, « Elles bougent » fait en sorte de créer des rencontres entre « des femmes ingénieures et techniciennes en poste dans l’industrie et des étudiantes, lycéennes ou collégiennes âgées ». L’événement a la visée de « montrer aux jeunes filles la diversité des métiers et les opportunités professionnelles offertes par les filières scientifiques techniques ». Cette sensibilisation devrait concourir à « favoriser la mixité dans l’industrie et la technologie ». Et qui plus est « susciter des vocations par l’action et le témoignage de femmes en activité et déconstruire les stéréotypes ».

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : L’ingénieure Sifa expliquant aux étudiantes le processus de mélange nécessaire au traitement de l’eau (Adiac) Photo 2 : De l’eau en provenance de la rivière N’Djili en cours de traitement (Adiac)

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