Gospel : L’Or Mbongo, quinze ans d’une riche carrière musicale

Vendredi 8 Juillet 2016 - 21:37

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Un talent à l’état pur. L’attribut sied parfaitement à la sœur L’Or Mbongo, cette cantatrice de l‘Eternel qui, aujourd’hui, vient de totaliser quinze années d’une carrière ininterrompue sur la scène du gospel.

Artiste comblé au parcours élogieux marqué par des tubes à sensation, elle tira de nombreuses âmes de l‘abime par la magie de l’évangélisation par la chanson. L’épouse de Christian Lemba a de bonnes raisons de louer la bonté de son Dieu. Tout simplement parce qu’elle est le produit de sa grâce, elle qui - à première vue - n’était pas prédisposée à une telle élévation de part ses origines plutôt modestes. Son infortune d’enfant malmené est bien loin tant le contraste est frappant entre ce passé sombre et l’éclaircit de sa réussite sociale. Elle ne s’en offusque guère parce que cela fait partie de sa vie. Elle trouve dans la sainte bible des cas similaires mais aussi des mots pour relativiser cet épisode lointain qui aura donné le go à sa fructueuse carrière. « Tina te eza na tina », son premier chef d’œuvre musical, est une sorte de retour aux sources, ou mieux, un appel à la reconversion par laquelle elle est passée pour atteindre les cimes d’une félicité sans nuage.                  

Le groupe « La Mano di Dio » aura été cette planche du salut qui la propulsa en faisant éclore le talent latent qui sommeillait en elle. Il y a quinze ans, on s’en souvient, les férus du gospel étaient séduits par la voix grave d’une chanteuse hors pair qui savaient puiser dans ses cordes vocales le genre des modulations qu’ils aimaient entendre. Les sonorités zouloues que dégageaient ses premières chansons sur fond d‘un look bien particulier, singularisaient la chanteuse qui s’est vite trouvé un créneau pour asseoir son label. Cela n’a pas duré longtemps. Puis virent les albums « Simbulu » et « Scuza » comme pour confirmer sa stature, elle qui s’est ménagé sa place dans le gospel congolais à coup d’audace et d’abnégation en ne misant que sur sa voix. Managée par son époux, Christian Lemba, le compositeur attitré de la « Mano di Dio », L’Or Mbongo sait qu’elle a des atouts pour aller de l’avant. Appuyé par des musiciens tout aussi talentueux, le couple a aligné des concerts et des tournées, faisant le tour du monde, obnubilé par la seule envie de porter haut le message du Christ.

En quinze années de carrière, la chanteuse s’extasie à l’idée qu’à travers ses chansons, des gens soient bénis. Elle se sent bien dans sa peau de chantre et, jamais l’envie d’arpenter la voie pastorale n’a effleuré son esprit. De projets, elle en compte des dizaines, estimant humblement ne pas encore être arrivée. Le chemin à parcourir est encore long et jonché d’embûches. Dans « Jéhovah », un des titres contenus dans son dernier opus « Oracle de l’Eternel », elle se déchaine et donne la pleine mesure de sa capacité à transporter, par sa belle voix, les âmes vers des horizons jamais soupçonnés comme seules savent le faire les chanteuses d’exception. Ses cantiques au contenu très riche et varié, livrent des réponses aux questionnements liés à l’existence humaine tout en exhortant à l’espérance. Sacrée L’Or Mbongo.      

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

L'Or Lemba Mbongo

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