Gouvernance publique : des lignes bougent contre les antivaleurs

Samedi 1 Septembre 2018 - 13:48

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le Congo parviendra-t-il à atténuer les ardeurs des personnes immorales se vautrant dans des comportements déviants, avec toutes leurs conséquences néfastes sur la société ? Le combat est rude mais pas impossible. 

La détermination du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, à affronter le combat de longue haleine contre les antivaleurs n'est plus à démentir. Depuis pratiquement deux ans, il ne cesse d’en parler lorsqu’il a une occasion de s’adresser aux Congolais et même à la communauté internationale.

Le 14 août dernier, lors du message à l’occasion du 58e anniversaire de l’indépendance du Congo, le chef de l’Etat y est revenu avec force.  Cependant, les Congolais attendent la traduction dans les faits de ces déclarations présidentielles.

En effet, le 31 juillet, dans son dernier rapport, la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, qui a éclaboussé certains membres du gouvernement, est peut-être l’hirondelle qui annonce le printemps ; parce que les révélations qui en résultaient ont constitué une première.

 Au point où le président de cette institution, Lamyr Nguelé, est l’objet, à tort ou à raison, d’un fort acharnement de la part assurément des partisans ou des soutiens des personnalités citées dans le rapport.

C’est dans le but de soutenir la Commission et de rappeler ses attributions au public que le Premier ministre, Clément Mouamba, a réaffirmé, le 31 août dernier, à la faveur d’une conférence de presse, la volonté des pouvoirs publics de venir à bout des personnes immorales qui ont érigé les antivaleurs en mode de gestion de la cité.

Le chef du gouvernement a clairement donné le point de vue intransigeant de l’exécutif sur la question. L’interrogation de la population se situe au niveau de la traduction dans les faits de ces engagements gouvernementaux ; puisque Clément Mouamba a déclaré que les ministres ne sont pas au-dessus de la loi. En d’autres termes, ils doivent répondre, sans coup férir, de leurs actes devant la justice.

À cette même occasion, le chef de l’exécutif a annoncé les réformes devant intervenir au niveau de la Commission. « (…) le mode de désignation des cadres composant cette structure va changer.  Ce ne sera plus un décret  mais une loi qui régira désormais l’organe ».

De leur côté, les partis politiques ont entamé, eux aussi, la campagne de sensibilisation de leur base aux méfaits des comportements déviants. Les jeunes de l’opposition ont placé sur ce thème leur assemblée générale, convoquée pour le 1er septembre et reportée sine die. Dans les commissions préparatoires certainement, ces jeunes avaient déjà réuni tous les éléments de langage devant constituer l’ossature de leur message.

La société civile, quant à elle, avait déjà amorcé le combat par l’intermédiaire de la Convention nationale des droits de l’homme que dirige Céphas Germain Ewangui qui, dans une déclaration rendue publique à Brazzaville, encourageait les pouvoirs publics à renforcer la lutte contre les antivaleurs.    

 

 

 

 

 

  

Roger Ngombé

Notification: 

Non