Gouvernement : Emilienne Raoul quitte les Affaires sociales après 14 ans

Mardi 10 Mai 2016 - 18:06

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L'ancienne ministre des Affaires sociales, de l'action humanitaire et de la solidarité, Emilienne Raoul, arrivée à la tête du département en 2002, vient de le quitter 14 ans après, ceci, à la faveur de la nomination du premier gouvernement de la nouvellle République. La passation de consignes avec son successeur, Antoinette Dinga Dzondo a eu lieu le 7 mai, en présence du chargé d’études au secrétariat général du gouvernement, Ange Ngambou.

« Pendant cette longue période, nous avons opéré des réformes en profondeur qui ont porté particulièrement sur la redéfinition de la vision de l’action sociale en lien avec la politique générale du pays. Cela a porté aussi sur les nouvelles pratiques en intervention sociale ainsi que sur les nombreux programmes que nous avons élaborés dont la lutte contre la pauvreté », a expliqué la ministre sortante.

Emilienne Raoul a également rappelé avoir travaillé sur la formation du personnel qui était vieillissant à son arrivée d’autant plus que l’école qui formait les assistants sociaux ne fonctionnait pratiquement plus. C’est ce qui a conduit à la création de l’Institut national du travail social dont la première promotion des apprenants sortira dans au moins un an. Selon elle, le travail est exaltant au ministère des Affaires sociales parce qu’il touche la vie des personnes. « Nous apportons des solutions à la vie des gens, mais il est arrivé qu’il fallait, au stade où nous sommes, apporter du sang nouveau, et le sang nouveau, c’est vous qui l’apportez Madame la ministre. Le sang nouveau pour aller plus loin, nous avons posé des bases, il faut consolider tous les acquis que nous avons pu mettre en place », a conclu la désormais ancienne ministre des Affaires sociales, félicitant le président de la République pour le choix porté sur Antoinette Dinga Dzondo à ce poste.

Le temps de s’imprégner des dossiers laissés par son prédécesseur, la nouvelle ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité entend s’attaquer au phénomène d’érosions. « Nous avons déjà commencé à travailler sur les éboulements de terre, les érosions qui ont survenu à Kinsoundi. Le mercredi, nous allons effectuer une visite de terrain pour rassurer les populations sur les travaux qui vont commencer », a indiqué Antoinette Dinga Dzondo.

Se félicitant de la confiance que le chef de l’Etat a placé en elle pour poursuivre l’œuvre immense accomplie par la ministre sortante, elle a rendu hommage à Emilienne Raoul et à ses collaborateurs. « J’espère pouvoir bénéficier de leur expérience, parce que ce sont eux qui connaissent le terrain. C’est vrai, je viens peut être avec un sang nouveau, avec mon expérience, nous allons nous  mettre ensemble pour pouvoir continuer cette œuvre parce que, selon la ministre, il y a des bases qui sont là. Nous devons les maintenir, les consolider », a-t-elle poursuivi, misant sur la compétence et le respect des heures de travail.

Qui est Antoinette Dinga Dzondo ?

Née le 16 avril 1955 à Sibiti, dans le département de la Lékoumou, Antoinette Dinga Dzondo est un pur produit de l’Université des Sciences et techniques de Lille, en France. En effet, la nouvelle ministre des Affaires sociales que l’on présente comme la représentante de la diaspora dans le premier gouvernement de la nouvelle République est titulaire d’un Doctorat 3e cycle ès Sciences économiques, option économie du développement, obtenu en Juin 1984 à l’Université des Sciences et techniques de Lille. Avant ce diplôme, elle y a aussi décroché la Licence ès Sciences économiques en septembre 1979, la maîtrise ès Sciences économiques, juin 1980, et le Diplôme d’études approfondies (DEA) juin 1981.

Représentante résidente de la Banque africaine de développement (BAD) au Burkina Faso de 2005-2010, Antoinette Dinga Dzondo est depuis 2013 présidente du Comité des marchés (BAD).  En 2010 elle a été nommée  directrice du secrétariat du comité des opérations (OpsCom) BAD, poste qu'elle a occupé jusqu'à sa nomination au gouvernement. Économiste industrielle principale UDEAC (Union douanière et économique de l’Afrique centrale), actuelle CEMAC  à Brazzaville de 1985 à 1992, elle a été macro économiste région du nord, Sud et Centre d’Afrique (BAD) entre 1992 et 2005.

Au plan national, Antoinette Dinga Dzondo a travaillé à la direction de la prévision économique et prospective (direction générale des douanes) de juillet à septembre 1985 à Brazzaville, en qualité d’économiste et conduit l’analyse des statistiques du commerce extérieur du Congo. De septembre 1984 à juin 1985, elle est stagiaire dans les régies financières au ministère des Finances. « Nous allons continuer ensemble main dans la main. Je me lève très tôt, j’espère qu’il en est de même pour vous, j’espère que je serai à la hauteur. Je vais prendre connaissance de tout le dossier et faire une évaluation avant de fixer les priorités », prévient-elle à ces collaborateurs.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Emilienne Raoul et Antoinette Dinga Dzondo cosignant le procès-verbal ; la nouvelle ministre des Affaires sociales ; crédit photo Adiac

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