Gouvernement Tshibala : plus qu’une question de jours !

Mardi 2 Mai 2017 - 17:46

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Trois semaines après la nomination du  nouveau Premier ministre, la RDC attend toujours la formation d’un gouvernement d’union nationale.

 

Nommé le 7 avril, Bruno Tshibala peine à constituer son gouvernement. Dans quelques jours, près d’un mois se serait écoulé, sans que le nouveau Premier ministre ne mette en place la nouvelle équipe gouvernementale censée succéder à celle de Samy Badibanga qui n‘attend qu’à passer le relai selon les règles de l’art. Qu’est-ce qui bloque ? pourrait-on s’interroger lorsqu’on sait que toutes les options liées à la formation de ce gouvernement ont été levées (taille et profil des ministres) sans oublier la signature de l’arrangement particulier qui passait jusque-là pour le dernier obstacle, il y a lieu de se s’interroger sur les raisons qui retardent la publication du nouveau gouvernement.       

Dans l’attente, le cabinet sortant continue à expédier les affaires courantes pendant que le nouveau chef de l'exécutif continue avec ses interminables consultations. Logiquement, c’est depuis le 12 avril que ce travail préliminaire s’était terminé, la dernière étape du processus étant celle d’harmonisation des vues avec le chef de l’Etat appelé à donner son quitus sur la dernière mouture. D’après des indiscrétions recueillies en haut lieu, il appert que Bruno Tshibala serait bloqué étant entendu que certains de ses choix sont d’ores et déjà récusés, particulièrement ceux liés à certaines figures issues du Rassemblement. Ainsi, tous ceux qui avaient misé sur le passé « thisekediste » de Bruno Tshibala présenté, à tort ou à raison, comme l‘homme du milieu, ou mieux quelqu’un de non conflictuel et rassembleur, devraient se raviser face à son incapacité à convaincre ses pairs de l’aile dure de l’opposition à rallier son gouvernement.

En lieu et place de grosses pointures de différentes plates-formes de l’aile dure du Rassemblement, notamment le G7, la Dynamique de l’opposition et l’Alternance de la République, Bruno Tshibala s’est contenté du menu fretin. Dans ses filets, seulement trois dissidents paraissent avoir mordu à l'hameçon au grand désenchantement de la majorité présidentielle qui espérait mieux. La pêche miraculeuse n’a pas eu lieu. Seuls Freddy Matungulu, Lisanga Bonganga et Joseph Olenghankoy représentant la dissidence du Rassemblement ont répondu à l'appel du nouveau Premier ministre dont l’espoir de constituer véritablement un gouvernement d’union nationale s’est volatilisé.  Une donne qui complique davantage son travail parce qu'il est obligé de tenir compte de la « real politik » qui l’astreint à ignorer ses principaux soutiens politiques.

Au-delà, il y a le caractère d’union nationale du gouvernement en gestation censé brasser les différentes sensibilités sociopolitiques du pays dans l’optique d’une gestion commune de la transition. Un fait qui pose problème. Sachant qu’il n’a pas les moyens d’imposer sa marque dans le prochain gouvernement ouvert aux regroupements et partis politiques tant de la majorité que de l’opposition, à la société civile et aux diverses personnalités, Bruno Tshibala est appelé à jouer à l’équilibriste pour contenter tout le monde. Ce qui tient d’une gageure. D’après des sources, il nous revient que la nouvelle équipe gouvernementale forte d’une cinquantaine de membres pourrait, sauf imprévu, être rendue publique d’ici la fin de cette semaine. 

Alain Diasso

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