Grande muraille verte : un projet pour ralentir l’expansion du désert du Sahara

Samedi 28 Mai 2016 - 12:52

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L’Union africaine (UA) propose l’érection d’un mur en vue de contenir le Sahara. Incapable de mettre en pratique cette idée, l’organisation continentale a besoin du savoir-faire et des financements de l’Union européenne (UE).

La Grande muraille de Chine, aurait inspiré l’Afrique, qui compte mettre en place une Grande muraille verte faite d’arbres, s’étendant du Sénégal sur la côte atlantique, à Djibouti sur le golfe d’Aden, pour ralentir l’expansion du désert.

Une vingtaine de pays  d’Afrique du nord au sud du Sahara, ainsi que des partenaires, ont pris part à la première conférence dédiée à la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS), a eu lieu au début du mois de mai à Dakar, au Sénégal. Les débats ont porté sur la voie à suivre en vue de l’intensification de la mise en œuvre de cette initiative et de la suite de l’engagement pris par les leaders mondiaux lors de la conférence de Paris sur les changements climatiques, en décembre 2015 à Paris.   

Des communautés locales de plus de 14 pays sont confrontées à la progression de la dégradation des sols et à la désertification. La Grande muraille verte ferait 15 mètres de profondeur. Lors de leur réunion au Sénégal, les représentants de ces pays ont évalué les progrès enregistrés et les défis à venir, même s’ils  sont conscients, ceci ne constitue pas un remède miracle contre l’avancée du désert.

Plusieurs méthodes sont mises en place pour lutter contre la désertification. Le Sénégal utilise la replantation qu’elle devrait renforcer, le Burkina Faso, le Niger et le Mali misent sur des plantes médicinales et alimentaires en mettant l’accent sur l’eau.

Mais des critiques ne manquent sur les différentes stratégies mises en place. Certains observateurs demandent l’abandon d’une approche unique, compte tenu de la variété de paysages, des environnements et des cultures. Pour les défenseurs du projet, on est ouvert à des projets complémentaires et à la participation des communautés locales, pour une récupération de terres touchées par la désertification. Ce qui pourrait encourager, selon eux, le lancement d’un nouvel écotourisme dans la région.

Les experts rappellent que la Grande muraille verte ne séparera pas les pays, mais servira à les unir. Ils citent les régions des frontières du Mali et du Niger où les communautés locales sont passées outre les frontières pour s’entraider à mettre en place des programmes de reproduction végétale et de conservation d’ eau.

A en croire les Nations unies, plus de 60 millions d’Africains pourraient être contraints de quitter leur foyer dans les cinq dernières années à venir, à cause de la désertification et du changement climatique. On  apprend que d’ici 2025, le continent pourrait perdre les deux tiers de ses terres arables.

Selon la spécialiste de gestion des terres de l’Onu, Camilla Nordheim-Larsen, le projet de la Grande muraille verte permettra de renforcer la résistance des communautés locales et de donner aux jeunes des raisons de rester. Elle souligne que les possibilités mises à jour par les projets de développement permettent de s’attaquer aux origines de l’immigration.

 

Noël Ndong

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