Groupe de travail du dialogue : la liste des délégués de la société civile remise en cause

Lundi 23 Mai 2016 - 19:29

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Sur la liste transmise au facilitateur se retrouveraient les noms des politiques transformés, pour le besoin de la cause, en défenseurs des droits humains.

Le groupe de travail, mis en place par le facilitateur de l’Union africaine en prélude à la constitution imminente du comité préparatoire chargé des travaux préparatoires du dialogue, fait déjà jaser dans l’opinion. C‘est la liste de la société civile qui, visiblement, semble poser problème. Initialement fixé à six délégués, la liste transmise au facilitateur va au-delà du quota requis au grand dam d’Edem Kodjo obligé de faire avec. Est-ce une façon subtile de faire pression sur ce dernier dans la perspective de relever le quota de la société civile ou simplement une manière de se délester d’une équation que la composante n’a pas été en mesure de résoudre ? Pour nombre d’analystes, il appert que la société civile, comme cela est devenue la règle, n’a pas été en mesure de se départager par rapport au choix de ses délégués audit groupe de travail. En transmettant au facilitateur une liste de dix délégués au lieu de six, sans doute que le schéma est de s’en remettre à l‘arbitrage d’Edem Kodjo obligé de se défaire de quatre délégués pour rester dans le seuil requis.  

Entre-temps, la liste des délégués de la société civile est déjà récusée au niveau de quelques animateurs d’ONG qui dénient à certaines personnalités leur qualité de défenseur des droits de l’homme. Sur la dizaine des délégués repris sur cette liste, il y est dénoncé notamment la présence des politiques mués pour le besoin de la cause en responsables de la société civile. Pour certaines langues, Edem Kodjo aurait été induit en erreur avec des listes qui attribuent des quotas de la société civile aux politiciens. D’autres déplorent la faible représentation de la diaspora sur cette liste alors qu’elle continue de jouer un rôle prépondérant dans la conduite des affaires en RDC. « J’ai compris en Edem Kodjo qu’il n’a pas pu comprendre l’importance du dialogue que le chef de l’État a convoqué. L’esprit de cette convocation du dialogue par le chef de l’État, c’est l’inclusivité. Nous voulons aller au dialogue pour défendre les intérêts vitaux de la population », explique Roger Mwamba, cadre de la société civile. Outre la société civile avec ses six délégués, l’opposition et la majorité disposent chacune d’un quota de douze délégués au groupe de travail institué par Edem Kodjo en attendant la mise sur pied du comité préparatoire.   

     

Alain Diasso

Notification: 

Non