Groupement para commando : campagne de saut à très grande hauteur dans le ciel de Bilolo

Samedi 18 Avril 2015 - 15:45

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Le 17 avril, quatre chuteurs opérationnels, plus d’une quarantaine de soldats et cadres, largués à près de10.000 pieds d’altitude (environ 3500 mètres), ont effectué des infiltrations sous voile sous oxygène au-dessus de la zone de saut du Centre d’entrainement commando de Bilolo.

La cérémonie s’est déroulée sous la supervision du chef d’état-major général des Forces armées congolaises (FAC), le général de division Guy Blanchard Okoï et en présence du directeur des opérations de l’état-major général, le général de brigade, François Ossele, et de l’attaché de défense près l'ambassade de France accrédité au Congo, Bruno Malet.

Cette campagne a été préparée et conduite conjointement par le commandement des FAC et la coopération française basée au Gabon. En premier lieu, cet exercice visait à compléter la formation parachutiste du groupement para commando ; à avoir un personnel formé, instruit et entrainé. Le second objectif était la remise à niveau de leurs compétences parachutistes.

En effet, ce stage a permis de réaliser d’importantes expérimentations liées aux équipements de protection et de survie des chuteurs opérationnels (parachutes, gaines et moyens de navigations). « C’est quand même une activité qui est un peu dangereuse, qui demande beaucoup de savoir-faire et pour cette partie, grâce aux éléments qui sont stationnés au Gabon, qui possèdent cette expertise, la France est donc en mesure d’aider le Congo à former et entrainer son personnel pour les actions parachutistes », a indiqué Bruno Malet,  soulignant qu’ils ont également mené en parallèle une dizaine de formations pour les chefs de groupe.

750 soldats congolais prêts à rejoindre la MINUSCA

Avant cette manœuvre, le chef d’état-major et la délégation qui l’accompagnait avaient également visité les unités du 1er Bataillon congolais de la Minusca sur le terrain. Ici, ils ont pu assister à deux ateliers de démonstration qui s’inspiraient de l’un des scénarios probables qu’ils pourront rencontrer en RCA. Pour le premier, une scène des ex-combattants qui ont décidé de déposer les armes. Ils se sont donc rendus aux troupes pour échanger leurs armes contre l’argent ou encore d’autres promesses de projets pour leurs futures activités. Pour le deuxième atelier, il s’agissait de la défense d’une base onusienne. Sur place un véhicule avec des passagers à bord devait s’approcher de la base et l’élément de sécurité l’a arrêté au loin, faisant ensuite débarquer ses occupants pour procéder à la fouille du véhicule et des passagers jusqu’à découvrir une arme de guerre dissimilée dans le véhicule. En somme, il s’agissait notamment des dispositions de sécurité que les troupes devront prendre pour la protection de leurs bases opérationnelles.

Au cours de cette visite éffectuée après dix mois d'entrainement de cette troupe, la délégation a saisi l’occasion de comprendre toute la procédure de transposition des directives reçues du commandement, avec un accent particulier sur les spécificités de chaque armée sur un modèle opérationnel spécifique.

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

le saut au-dessus de la zone de saut du Centre d'entrainement commando/ et le chef d'Erat-major général des FAC entouré du directeur des opérations à l'Etat-major général, de l'attaché de militaire de l'ambassade de France au Congo et du chef de corps du Bataillon para commando.