Handicap visuel : les aveugles se plaignent des obstacles rencontrés au quotidien

Emerson Massa a souligné les difficultés qu'ils éprouvent lors de la célébration de la Journée internationale de la canne blanche, commémorée en différé au Congo sur le thème « Investir pour un nouveau regard sur la cécité », en partenariat avec la Mission évangélique Braille.

L’objectif était d’éduquer le monde en matière de la cécité ainsi que de montrer comment les aveugles et malvoyants vivent et travaillent en toute autonomie, en apportant une contribution à leur communauté.

La vingt-deuxième édition visait à célébrer les capacités et la réussite des personnes aveugles et malvoyantes dans le monde ainsi qu’à honorer les nombreuses contributions qu’elles apportent à la société.  

La canne blanche est un symbole d’indépendance, un signe d’autonomie et de respect à la dignité des personnes aveugles et malvoyantes, a-t-il fait savoir, avant d’ajouter qu’elle coûte trop cher et s'avère inabordable pour la plupart des personnes vivant au Congo.    

Emerson Massa a émis le souhait au gouvernement d’allouer les budgets nécessaires à cet effet. Il a sollicié que soient annexées aux plans d’action nationaux des dispositions par rapport aux cannes blanches, à la formation, la mobilité des personnes aveugles et malvoyantes, la fourniture des ressources adéquates pour faciliter l'acquisition gratuite de la canne blanche par des aveugles à l’échelle nationale.

L’octroi de ces instruments, a-t-il relevé, permettra d’encourager le développement inclusif. « Nous sommes convaincus qu’une société plus inclusive, plus accessible et plus égalitaire sera la source de meilleures conditions de vie pour la communauté. Les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent prendre pleinement part à tout aspect de la vie comme nous l’avons choisi », a déclaré Emerson Massa.  

Notons que cette journée a été célébrée sans la présence d’une autorité de la République. Elle a été marquée d’un jeu concours portant sur le chant, la devinette, la lecture rapide d’un texte ainsi qu’une série de témoignages donnés par cette couche vulnérable.

À cette occasion, trois communications ont été données respectivement par Rodolphe Gassaye sur « Le regard sur la cécité dans la vie professionnelle », Armand Ndinga sur le thème « Le regard sur la cécité dans la vie familiale et sociale » et par Stanislas Pourou sur « Le regard de la cécité dans la vie scolaire et académique ».

Rodolphe Gassaye a déploré dans sa communication le mépris manifesté par les personnes valides à l’égard de cette couche vulnérable. L’orateur a proposé quelques pistes de solution qui permettront de faire sortir les handicapés visuels de leur état d'isolement. Ces pistes sont notamment l’instauration de l’écriture Braille dans les écoles, des transcripteurs de l’écriture braille ainsi que la communication structurale en milieu professionnel.