Haut Katanga : la pression s’accentue sur Gabriel Kyungu

Lundi 16 Novembre 2015 - 16:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 106%

Version imprimable

Ce leader politique katangais, membre du G7 et proche de Moïse Katumbi, déclare  avoir été empêché, le 15 novembre, par les forces de l'ordre d'accéder à son lieu de culte au sud-ouest de Lubumbashi.

Depuis quelque temps, l'Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) que dirige Gabriel Kyungu wa Kumwanza a maille à partir avec les forces de l‘ordre. Le président de l’Assemblée provinciale du Haut Katanga qui a pris ses distances vis-à-vis de la majorité présidentielle pour convoler avec l’opposition via le G7, sa nouvelle plate-forme, est devenu la cible des forces de sécurité opérant dans cette partie du pays. C’est, en tout cas, ce qui apparaît au regard des attaques récurrentes dont son parti politique, l’Unafec, et ses membres font l’objet depuis un certain temps. Dans les milieux officiels, l’on reproche à l’interressé d’entretenir une milice et surtout de chercher à galvaniser les jeunes avec des discours aux accents subversifs.

Déjà le 9 septembre, le siège de l’Unafec avait été investi par des hommes en uniformes qui, dans la foulée, ont arrêté huit militants du parti et transféré deux d’entre eux à Kinshasa. Selon les responsables des forces de police dans la capitale cuprifère, ces jeunes de l’Unafec instrumentalisés par Gabriel Kyungu auraient mis le feu au domicile d’un des cadres dissidents de ce parti politique tout en perturbant l’ordre public à travers des actes délictueux qu’ils ne cessent de poser à travers la ville. Le deuxième acte de la pression que l’autorité policière du Haut Katanga fait subir à ce leader du G7 a été décliné le 15 novembre en l’église catholique, basilique de Kenya, établie au sud-ouest de Lubumbashi. C’est là que prie Gabriel Kyungu wa Kumwanza qui a été  surpris de constater que le site était quadrillé tôt le matin par les forces de l’ordre.

Outre les éléments de la police, on pouvait également apercevoir la présence sur les lieux des militaires des Fardc, à en croire quelques sources locales jointes au téléphone. « Environ deux cents militaires armés de kalachnikov et pour certains de lance-roquettes et une centaine de policiers ont encerclé ce lieu de culte dimanche matin », témoigne pour sa part une source citée par l’AFP.  « On ne vient pas prier à l’église avec des armes lourdes. C’est une violation du lieu de culte qui est apolitique », avait regretté un des officiants du culte excédé par cette forte présence militaire. Une situation qui a contraint Gabriel Kyungu à rebrousser chemin alors qu’il projetait de tenir un meeting aux alentours de l’église pour dénoncer l’arrestation de ses militants la semaine dernière.

Nonobstant les assurances des policiers indiquant venir commémorer à leur manière la journée internationale de la fin de la guerre mondiale du 11 novembre, d’aucuns étaient convaincus que c’est Gabriel Kyungu qui était visé par ce déploiement important des forces de l’ordre. Comme quoi, les déboires de ce leader politique proche de l’ex-gouverneur Moïse Katumbi ne font que commencer.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Gabriel Kyungu

Notification: 

Non