Humanitaire : les étudiants rwandais au Congo réclament un dialogue inclusif

Lundi 21 Novembre 2016 - 16:30

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Au cours d’une conférence de presse organisée le 19 novembre, l’association des étudiants rwandais au Congo s’oppose contre la déclaration du HCR faisant état de la cessation du statut des réfugiés rwandais.

 

Avec les médias, ces étudiants ont échangé sur plusieurs points, et estiment que « la cessation du statut du HCR n’est pas effective du fait que les problèmes à l’origine des exilés rwandais n’ont pas encore été résolus ».

« Tant que justice n’a pas encore été rendue, la population craint de repartir et tomber dans les mains de ceux qui ont planifié les crimes. Nous demandons à la communauté internationale et à tous ceux qui sont habilités à résoudre le problème des réfugiés rwandais, d’organiser un dialogue inclusif entre la population rwandaise exilée à travers le monde, et le pouvoir politique en place pour clarifier certains points d’ombre, afin que ces populations se sentent en sécurité en rentrant dans leur pays d’origine », a déclaré Marie-Claire Nyiramahoro, vice-présidente de l’AERC (Association des étudiants rwandais au Congo).

À l’issue de cette conférence organisée sur le thème : « La population rwandaise exilée : quel avenir ? », cette association a mis à la disposition des médias un document dans lequel elle propose des solutions susceptibles de mettre fin à cette situation afin de favoriser le rapatriement volontaire. « Pour résoudre ce problème, il faut un dialogue inclusif entre la population exilée et le pouvoir politique en place ».

Le document mentionne les conclusions tirées lors des différentes conférences tenues respectivement en novembre 2011, et juin 2013. Au cours de la première, les dirigeants démontrent comment la cessation du statut de réfugiés rwandais représente « une injustice par rapport à la situation desdits réfugiés ». Ils ont insisté sur le fait que ce programme de cessation de statut aura peu de valeur, « s’il n’est pas régi par un cadre stratégique et politique qui s’attaque aux causes même du conflit rwandais ».

Lors de la seconde conférence, ces étudiants ont évoqué plusieurs raisons qui empêchent la quasi-totalité des réfugiés à répondre favorablement à l’appel au rapatriement volontaire. Parmi lesquelles, ils ont noté : « les crimes de grande ampleur commis avant, pendant et après 1994 contre ces réfugiés; l’impunité endémique supposée et la banalisation du crime; la politique d’agression, la haine tribale et l’esprit de vengeance ».

« Il s’agit de présenter à la communauté internationale la véritable solution du problème des réfugiés rwandais, solution susceptible de conduire au rapatriement volontaire de tous ces réfugiés », peut-on lire dans le document.

Le rapport des étudiants rwandais au Congo parle aussi de la genèse du conflit inter-rwandais, que les étudiants considèrent comme étant la source du phénomène des réfugiés rwandais. Le texte fait mention des tentatives de solutions aux problèmes de réfugiés depuis les années 1960 et les rapports entre le pouvoir politique et l’actuelle population en exil.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

-les membres de l'association répondant aux questions des journalistes

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