Hydrocarbures : Jean-Marc Thystère Tchicaya évoque les difficultés d’approvisionnement

Mercredi 12 Avril 2017 - 18:40

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S’expliquant le 10 avril au Sénat sur les difficultés à s’approvisionner en carburant dans les deux grandes villes Brazzaville et Pointe-Noire, le ministre en charge des Hydrocarbures, Jean Marc Thystère Tchicaya a évoqué un arrêt technique à la Congolaise de raffinage (CORAF),; récusant le manque des produits.

« Un certain nombre de personnes de mauvaise volonté ont spéculé sur l’arrêt d'activités à la CORAF et sur une pénurie des produits pétroliers dans la ville de Pointe-Noire et nos compatriotes se sont précipités dans les stations, ce qui a créé des files d’attente. Mais à Pointe-Noire, nous n’avons aucun problème de produits.  Nous venons d’augmenter les capacités de stockage au Port autonome de Pointe-Noire et les stocks en matière de produits raffinés entendus essence, gas-oil et autres Kérosène », a rassuré le ministre des Hydrocarbures.

Cependant tout en reconnaissant la complexité de la question, Jean Marc Thystère Tchicaya a évoqué la situation selon les cas.  La ville de Pointe-Noire où il n’y a pratiquement pas de problème, a suffisamment de produits mais connait quelques problèmes dus à la spéculation et la ville de Brazzaville qui elle, est confrontée à des difficultés de logistique.

Pour Brazzaville, le ministre a reconnu que les capacités d’approvisionner la ville sont minimes aujourd’hui suite à la paralysie du CFCO avec ses wagons-citernes qui ont une capacité de 158 m3.  Ce qui oblige à recourir aujourd’hui à des convois d’une centaine de camion-citerne d’une capacité d’à peine 30m3 avec tous les risques que cela comporte. Pour pallier cette difficulté, a renchéri le ministre, l’Etat est obligé d’alimenter la ville par des importations qui viennent de Kinshasa en RDC.

Le Congo, a-t-il dit, a une structure de prix qui est subventionnée par l’Etat. Cependant, ceux qui importent les produits pétroliers, les payent au prix international ce qui fait qu’il y a un différentiel entre le prix à l’importation et le prix de vente au plan national. Et, ce différentiel est payé par l’Etat.

Avec la situation économique actuelle, il est difficile de payer ce différentiel. Pour y remédier, l’Etat entend opérer de deux manières. Procéder à des aménagements fiscaux qui permettent d’importer et aussi avoir des experts qui travaillent sur la structure des prix.

 Il s’agit de réfléchir pour que cette structure des prix permette d’avoir un prix unique des produits surtout sans augmentation tout en faisant de sorte que les marqueteurs aussi importent ou exportent sans perte.

Quant au Gaz, Jean Marc Thystère Tchicaya a informé les sénateurs que l’Etat a fait recours et ceci à court terme aux services d’un butanier qui arrive dans les brefs délais à Pointe-Noire pour distribuer le Gaz grâce à une subvention de l’Etat au différentiel.

L’Etat a donc pris l’engagement de subventionner ce butanier. Par contre, à court et moyen terme, il y a le champ de Nkossa qui produit du butane géré dans le cadre d’un contrat de partage de production avec d’un côté l’Etat et de l’autre les opérateurs qui apportent leurs parts.

 La part de butane de la République est envoyée à la CORAF et, est ensuite distribuée. Mais aujourd’hui, cette portion ne peut subvenir qu’à 20% des besoins de la Nation. Enfin a conclu le ministre des Hydrocarbures, l’Etat est en train de tout faire pour que la production gazière de Nkossa revienne aux ménages dans les jours ou même années à venir.

 

 

 

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

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