Hydrocarbures : le gouvernement récuse l’enquête de « Public Eye »

Jeudi 22 Septembre 2016 - 19:15

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Au cours d’une conférence de presse qu’il a co-animée jeudi avec son collègue des hydrocarbures, Jean Marc Thystère Tchicaya, au sujet de l’enquête de l’Ong Suisse « Public Eye » concernant l’écoulement du carburant toxique dans certains pays africains dont le Congo, le ministre de la Communication et des médias, Thierry Moungalla, a rejeté en bloc ces allégations  qu’il a qualifiées d’erronées.

« (…) Le gouvernement de la République du Congo rejette en bloc les allégations formulées par l’ONG ‘’PUBLIC EYE’’, complaisamment reprises par une certaine presse avide d’informations négatives sur notre pays, et rassure les populations congolaises quant à l’observation stricte des règles d’hygiène et de sécurité sanitaire en matière d’importation des produits pétroliers finis », a-t-il déclaré.

L’enquête de l’Ong Suisse concerne huit pays dont deux en Afrique centrale (Congo Brazzaville et l’Angola) et six d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et la Zambie. Elle se réfère, selon leurs auteurs, aux résultats de l’analyse d’échantillons prélévés dans quelques stations-service disséminées dans ces huit pays.

« Le gouvernement exprime par la présente mise au point des réserves extrêmes quant au caractère scientifique et à la bonne foi même des investigations que cette ONG dit avoir effectuées dans notre pays », a indiqué le ministre Moungalla.

Il s’est par ailleurs interrogé sur la fréquence de prélèvement des échantillons qui auraient été examinés, leur conformité et leur représentativité ; l’identité et le sérieux des laboratoires mis à contribution pour les analyses ; mais aussi des standards utilisés pour ces analyses.

Ainsi, pour éclairer l’opinion nationale et internationale, il a souligné que, tenant compte des statistiques de 2015 et 2016, les carburants (essence, gazole, jet, fioul 180) mis à la disposition des consommateurs sur l’étendue du territoire national proviennent à soixante-dix pour cent (70%) de la Raffinerie nationale (CORAF) et à trente pour cent (30%) des importations, comme source d’appoint.

Selon lui, la norme de la CORAF est de 124 ppm pour le supercarburant et de 200 ppm pour le gazole (diesel), grâce aux investissements réalisés dans le cadre de l’exécution du contrat de performance signé entre l’Etat et la Congolaise de raffinage.  

 

 

La Rédaction

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