Hydrocarbures : les techniciens congolais et auditeurs reçoivent une formation en audits des coûts pétroliers

Mardi 24 Mai 2016 - 19:00

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Durant deux jours (samedi 21 et dimanche 22 mai), les techniciens congolais, auditeurs évoluant dans l’amont pétrolier et le ministère des Hydrocarbures, ont reçu une formation sur la maîtrise des audits des coûts pétroliers, donnée par des techniciens hautement qualifiés du cabinet d’audit et conseil en gestion (Cacoges).

Dans quelques mois auront lieux les audits des coûts pétroliers. Au regard de la baisse du prix du baril, il est impérieux que les techniciens congolais, auditeurs et entreprises notamment de la direction générale des hydrocarbures qui travaillent en collaboration avec le Cacoges, reçoivent une formation sur les notions relatives aux audits des coûts pétroliers. Cette formation leur permettra d’avoir des outils nécessaires pour mener à bien ces audits, éviter que les coûts soient surévalués, et que les pays pétroliers ne soient en déficit. 

Cet atelier de formation appelé « Des Journées pétroles », a porté sur les thèmes suivants : les fondamentaux du contrat de partage de production (CPP) ; la comptabilité pétrolière (CP) ; les audits des coûts pétroliers (ACP).

Dans son mot d'introduction, Brice Voltaire Etou-Obami, associé gérant du cabinet Cacoges, a expliqué aux participants ce que c’est que le contrat de partage de production (CPP).

Le CPP, dit-il, ce sont des contrats les plus connus. Le premier contrat de production a eu lieu en Indonésie en 1966. Etou-Obami a précisé qu’il y a deux contrats principaux, à savoir le Contrat de concession et le Contrat de partage de production. Il y en a aussi d’autres tels que les contrats de Buy-back qui sont au Venezuela. Mais dans la sous-région, notamment dans les pays du Golf du Guinée, les principaux sont le Contrat de concession et le Contrat de partage de production. Mais en ce qui concerne cet atelier de formation, a-t-il poursuivi, les formateurs insisteront sur le CPP. Car, il est nécessaire aux techniciens, auditeurs et à tous ceux qui veulent évoluer dans l’amont pétrolier, de maîtriser au préalable les deux formes principales de contrat.

Le contrat de concession, a poursuivi l’orateur, n’est pas comme le CPP où l’Etat est partie prenante, et qu'il signe avec le groupement des sociétés qui sont elles-mêmes constituées autour d’une association. C’est dans ce groupement que les sociétés sont régies par un contrat d’associations. Ce groupement est appelé le Contracteur, et c’est là qu’on nomme une société opératrice. La société opératrice est celle qui représente les sociétés qui forment le contractuel. Elle agit pour le compte des autres. Il y a un contrat qui est signé entre le contracteur et l’Etat, et c’est ce contrat qu’on appelle CPP. A ce contrat est liée une annexe comptable qui définit la procédure d’acceptation, de récupération, et les modes de partage de production. Avec la baisse du prix du baril, il est nécessaire que les pays producteurs maîtrisent les coûts pétroliers. Car en ayant des coûts très élevés, les pays producteurs sont conduits à des résultats déficitaires. 

Parlant de l’intérêt de cet atelier de formation, Brice Voltaire Etou-Obami a déclaré : « Nous avons pensé que c’était de bons droits qu’on essaie de mettre un accent sur la formation des coûts pétroliers, l’analyse et même les outils d’acceptation des coûts pétroliers, parce que dans un pays comme le Congo, qui est un pays producteur du pétrole, il faut que les techniciens, les auditeurs et tous ceux qui évoluent dans l’amont pétrolier, notamment la direction générale des hydrocarbures, maîtrisent les coûts pétroliers et sachent ce qui peut être accepté comme coûts pétroliers. Cela est nécessaire parce que nous avions mis autour de nous des techniciens hautement qualifiés et de renommée internationale, pour donner cette formation aux techniciens congolais, aux entreprises, notamment au ministère des Hydrocarbures afin de permettre à ceux-là de mener à bien les audits des coûts pétroliers tels que prévus dans quelques mois. »

La jeunesse étant une force montante s'y trouve impliquée. Au regard du programme de société du chef de l'Etat qui prône la rupture avec les habitudes antérieures, les jeunes venus de formation en Europe, aux Etats-Unis et dans les pays de la sous-région, regroupés au sein de ce cabinet d’audit, sont des experts hautement qualifiés qu'il serait imprudent de négliger. 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Brice Voltaire Etou-Obami, associé gérant du cabinet Cacoges prononçant son mot introductif Photos 2&3 : les participants à l'atelier de formation

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